Dans le secteur de Caussade et Negrepelisse, plusieurs personnes se sont vues refuser des tests PCR dans des laboratoires d'analyses médicales. L'Agence Régionale de Santé confirme des ruptures de stocks chaque semaine.
Il y a quelques jours, Marie-Claude D. une habitante de Caussade dans le Tarn-et-Garonne a voulu se faire tester pour une suspicion de Covid-19, mais la septuagénaire n'a jamais pu faire le fameux prélèvement PCR.
Une situation que confirme l'Agence Régionale de Santé (ARS). Le phénomène touche toute la région. Depuis la fin juillet, les tests par prélèvement nasal sont désormais entièrement remboursés et peuvent être faits sans symptôme ni prescription médicale. Les laboratoires d'analyses médicales sont ainsi littéralement pris d'assaut.J'ai eu de la fièvre, 38.5 ° pendant trois jours. Je suis allée dans un laboratoire, on m'a dit qu'ils ne pouvaient pas faire de test en ce moment car ils étaient en rupture de stock de produits réactifs. On m'a dit d'aller me faire tester à Toulouse !
Plus de 110 000 tests par semaine en Occitanie
Début août, les 450 laboratoires d'Occitanie réalisaient 55 000 tests PCR chaque semaine. En septembre, le nombre a plus que doublé, passant à 110 000 tests/semaine.Tous les laboratoires subissent ces ruptures de stock de produits réactifs. Chaque semaine ça arrive, surtout chez les petits labos dans les territoires ruraux. C'est hyper tendu, les fournisseurs livrent au compte-gouttes.
Pour permettre aux laboratoires les plus sollicités d'avoir du stock de produits réactifs, des navettes ont même été mises en place avec des laboratoires "mieux servis". Mais ça ne suffit pas.
Une application web unique en France pour connaître les stocks
Consciente du problème, l'ARS d'Occitanie travaille en ce moment à la création d'une application web à destination des hopitaux et des groupements de laboratoires privés qui permettra de faire remonter l'état des stocks dans chaque laboratoire. Une initiative unique en France.2 fois par semaine, les laboratoires rentreront sur cette base informatique l'état de leurs stocks en temps réel. Ça va permettre d'anticiper au maximum et d'éviter la rupture. On est en train de soumettre l'application au ministère de la santé pour validation.
Deux fois par semaine, des réunions seront organisées avec le ministère de la santé pour remonter l'état des stocks et livrer les laboratoires sous dotés. L'objectif est ainsi de simplifier le quotidien des laboratoires d'analyses très sollicités ces derniers mois.