Quatre personnes, suspectées de blanchiment et d'escroquerie à Emmaüs 82, ont été déférées avant une convocation par procès-verbal. Elles seront donc jugées devant le tribunal correctionnel.
Durant leur garde à vue, deux directeurs d'Emmaüs 82 et leur épouse ont été interrogés dans les locaux de la brigade de recherches de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne). Ils sont accusés de blanchiment et d'escroquerie. La vice-procureure en charge du dossier leur a notifié leur défèrement en vue d'une convocation par procès-verbal (CCPV), selon les informations de nos confrères de la Dépêche du Midi. Ils seront jugés devant le tribunal correctionnel.
Les prévenus ont eu le choix de répondre aux questions ou de garder le silence. La CCPV est une procédure qui permet de juger dans un délai maximum de 6 mois après la garde à vue, sans qu'il n'y ait besoin d'instruction.
À la demande de la vice-procureure, un juge des libertés et de la détention va décider d'un placement sous contrôle judiciaire, ou d'une assignation à résidence avec surveillance électronique, en attendant le procès.
Rappel des faits
Ces auditions et ces convocations font suite à une enquête menée par la brigade de recherches de Castelsarrasin à propos d'une disparition de près de 60.000 des comptes de l'association Emmaüs 82. C'est un expert-comptable qui avait signalé cette anomalie il y a deux ans, et avait effectué un signalement auprès du procureur de la République de Montauban.
Gérard Gineste, le président de l'association, hors de cause car arrivé au moment où ce trou dans les comptes existait déjà, avait porté plainte pour abus de confiance contre X.