Le Premier ministre et le ministre de l’Agriculture étaient ce mardi 5 avril après-midi en visite dans le Tarn-et-Garonne. Ensemble, ils ont annoncé l’activation de plusieurs dispositifs d’aide en faveur des agriculteurs touchés par le gel.
Ce mardi 5 avril, dans l’après-midi, le Premier ministre s’est rendu avec le ministre de l’Agriculture au chevet des arboriculteurs victimes du gel dans le Tarn-et-Garonne. “Dans les prochaines semaines, un fonds d’aide d’urgence à la main des préfets, au plus près des réalités humaines de terrain sera mis en place, comme nous l’avons fait l’année dernière, pour un montant de 20 millions d’euros” a déclaré Jean Castex. Le bilan n’est pas encore dressé a affirmé le Premier ministre, mais il est en cours d’établissement. Les premiers constats évoquent des dégâts principalement sur les fruits à noyaux et sur certains fruits à pépins.
Le Premier ministre prévoit également d’activer le fond national des calamités agricoles de manière accélérée pour les productions les plus touchées. Il promet la prise en charge exceptionnelle de leurs cotisations sociales, ainsi que des dégrèvements de la taxe foncière sur le non bâti.
A mesure que nous allons affiner le diagnostic de la situation dans les jours prochains, nous allons d'ores et déjà déclencher un certain nombre de dispositifs d'urgence qui seront calés sur ce que nous avions engagé en avril 2021 puisqu'ils ont, de l'avis unanime de la profession, démontré leur efficacité.
Jean Castex, Premier ministre
Le Tarn-et-Garonne, département le plus touché de France
Jean Castex et Julien Denormandie se sont rendus dans l'après-midi sur une exploitation située à Cazes-Mondenard, au nord de Montauban dans le Tarn-et-Garonne. Le département est le plus touché par le coup de froid subi la semaine précédente. Trois nuits successives de températures négatives ont entraîné la perte de 80% de la culture de pruneaux de l’agriculteur.
L’arboriculteur avait déjà été touché par l’épisode de gel de l’an passé, mais dans une moindre mesure, 50% de sa production avait été détruite. “Nous nous sommes sentis bousculés”, confie-t-il. “Nous n’avons pas compris ce qui nous arrivait. Nous sortons d’une année 2021 chaotique, mais là vraiment on a été bousculé.” L’agriculteur évalue les pertes sur ses prunes à 80% de sa production. Pour le raisin, il est trop tôt pour se prononcer. Des parcelles qui, de mémoire d’anciens, n’avaient jamais été impactées ont complètement gelé. D'autres, pourtant protégées contre le gel, ont été détruites.
Renforcer la lutte contre le changement climatique
Le Premier ministre a particulièrement insisté sur la mise en place de mesures afin de protéger les agriculteurs des conséquences du dérèglement climatique dont les phénomènes s’accélèrent et s’amplifient. “Nous connaissons des leviers que nous avons commencé à activer. Il faut les amplifier à tout prix, comme les mesures de protection”, a-t-il insisté. “Nous devons aussi amplifier efforts de recherche et d'innovation pour promouvoir des variétés avec une floraison plus tardive pour mieux nous protéger."
En Occitanie, 20% du verger français serait impacté. Les pruniers et les pommiers sont ceux qui ont le plus souffert.