Le printemps est en avance, en cette fin d’hiver les plantes et les fleurs bourgeonnent. Dans le Tarn-et-Garonne les arboriculteurs sont inquiets et à raison. Les épisodes de gel en 2021 et 2022 ont mis à terre près de 80% de leur production. Les risques de gel sont réels, pour protéger les exploitations, les professionnels du secteur essaient d’anticiper.
Le printemps est en avance, en cette fin d’hiver les plantes et les fleurs bourgeonnent. Dans le Tarn-et-Garonne les arboriculteurs sont inquiets et à raison. Les épisodes de gel en 2021 et 2022 ont mis à terre près de 80% de leur production. Les risques de gel sont réels, pour protéger les exploitations, les professionnels du secteur essaient d’anticiper.
Le ciel est bleu, les températures sont douces, les parfums, la lumière et les bourgeons sur les fleurs, tout annonce l’arrivée du printemps en cette fin d’hiver. Mais le gel, tant redouté, pourrait aussi s’inviter et gâcher la floraison précoce des arbres fruitiers.
À Moissac dans le Tarn-et-Garonne, les arboriculteurs sont inquiets et s’organisent pour ne pas revivre les épisodes désastreux de 2021 et 2022, qui ont mis à mal leurs exploitations.
Des filets pour protéger les arbres
D’ici une quinzaine de jours, la nuit, les températures devraient passer sous la barre des zéros degrés. Les arboriculteurs du Tarn-et-Garonne sont sur le qui-vive et mettent tout en place pour éviter de perdre leur production. Françoise Roch, arboricultrice à Moissac, est inquiète et anticipe l’arrivée de gel en plaçant des filets sur les fruitiers.
"Quand vous gelez fin avril ! Tout gèle ! Que vous soyez en fleurs, en petits fruits de toute façon, il faut se mettre dans l’esprit qu’en avance ou pas en avance, il faut réussir à se protéger contre le gel", explique la productrice.
POSITIF
— Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) December 13, 2023
- Extension temporelle de la période culturale : on peut planter plus tôt, mais toujours un risque de gel tardif.
- Extension géographique des zones de cultures : le risque de gel mortel diminue pour l'arboriculture. Par exemple ici la biogéographie du citron 👇 pic.twitter.com/2tQ00E15iD
En 2021 et 2022, en raison du gel elle a perdu jusqu'à 70% de sa récolte. Ces deux épisodes de gels inédits depuis 30 ans ont fragilisé son exploitation. Aujourd'hui encore, elle ne s'en est toujours pas relevée financièrement. La solution selon elle se trouve dans les aides agricoles :
"L’assurance récolte est basée sur une moyenne des années précédentes et comme nous nos années elles sont mauvaises depuis 2021, plus nous avons d’accident climatique nos moyennes ne seront pas bonnes et moins nous nous assurerons, car cela n’en vaudra pas le coup".
Les tours anti gel : une assurance tous risques
À quelques kilomètres de là, Maurice Andra, arboriculteur et touché lui aussi par les deux derniers épisodes de gel a investi 150 000 euros dans trois tours anti gel. Une fois en marche elles repoussent l'air froid, si dangereux pour ses parcelles.
"L’année dernière, nous nous sommes servi des tours trois matins. Nous avions eu moins 2° et moins 3°. Avec ces tours, le gel n’est plus un souci pour moi. Je dors tranquille et mon banquier aussi !", analyse l'arboriculteur.
Il y a deux ans, Maurice Andral avait perdu 90% de sa récolte, cette fois, il se tient prêt.