Il comparaissait devant les Assises du Tarn à Albi depuis jeudi 23 septembre, pour "violences sur mineur ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Le verdict est tombé pour ce père qui a battu à mort sa fille de 4 mois : 18 ans de réclusion criminelle.
Il était poursuivi pour "violences sur mineur ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Le père, qui avait battu à mort sa fille de 4 mois, Savannah, a écopé de 18 ans de réclusion criminelle. A sa sortie de prison, il devra faire l'objet d'un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans et se soumettre à une injonction de soins et une obligation de travailler, annonce son avocat, maître Jean-Baptiste Alary. Il comparaissait depuis jeudi 23 septembre aux Assises du Tarn à Albi.
A l'annonce du verdict, il est resté "sans réaction : il sait ce qu'il a fait et qu'il doit payer", expliqué son avocat à l'AFP.
Le verdict a été rendu en un temps record, les jurés se sont réunis à peine à 1 heure. En effet, l'accusé reconnaissait les faits, a expliqué son avocat. Le verdict reste proche du réquisitoire de l'avocate générale Charlotte Beluet avait requis 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusé.
Dans la nuit du 28 au 29 septembre 2012, à son domicile à Castres, cet homme de 21 ans ne supportait plus les cris et les pleurs de sa fille. Il avait consommé beaucoup de cannabis, voulait faire taire le bébé et l'a battu à mort.
Il avait appelé les secours plusieurs heures après, expliquant que sa fille était tombée. Mais rapidement, les médecins ont décelé des traces de coups sur le corps de Savannah. Hospitalisée à Toulouse dans un état grave, elle était finalement décédée le 2 octobre.
Les parents avaient été placés en garde à vue. Le père avait d'abord nié avoir porté les coups mortels. Avant d'avouer et donc d'innocenter la mère de l'enfant, handicapée mentale et physique. Mais il a aussi attendu plusieurs heures pour appeler les secours.
Vidéo : le reportage de Christophe Chassaigne et Emmanuel Fillon