Une trentaine de personnes s'est rassemblée Place du Vigean à Albi pour réclamer plus de solidarité de la part de l'Etat sur la question de l'hébergement des demandeurs d'asile.
A l'appel du Collectif Accueil Avec Toit du Tarn, une trentaine de personnes s'est retrouvée en plein centre d'Albi pour demander plus de liberté dans l'aide apportée aux demandeurs d'asile sur le territoire français. Une journée de soutien aux réfugiés et contre le délit de solidarité.
Qu'est ce que le "délit de solidarité" ?
Le « délit de solidarité » n’existe pas en tant que tel, c’est un slogan politique qui résume une situation, sans exister juridiquement. Puisqu'aucun texte de loi ne mentionne ce terme. Il fait toutefois référence à l’article L 622-1 du code de l’entrée, du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda), qui date de 1945.
Il dispose que « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France » encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
Le texte est censé lutter contre les réseaux clandestins de passeurs et de trafic humain, son utilisation contre des bénévoles et des citoyens venant en aide à des migrants lui a valu cette appellation.
En janvier 2017, Un agriculteur avait été condamné à 3000 euros d'amende pour avoir tenté de transporter trois Erythréennes, de la vallée de Roya à la gare de Nice, afin qu’elles se fassent soigner à Marseille.