Une partie des activités de production du groupe Pierre Fabre est à l'arrêt jeudi 1er avril. L'entreprise pharmaceutique, troisième laboratoire français, est victime d'une cyberattaque. Le retour à la normale ne devrait avoir lieu que la semaine prochaine.
Ce n'est pas un poisson d'avril. Plusieurs usines du groupe pharmaceutique Pierre Fabre, dont le siège est basé dans le Tarn, sont à l'arrêt ce jeudi 1e avril. Comme l'a révélé nos confrères de France Bleu Occitanie, le troisième laboratoire française est victime d'une cyberattaque.
L'attaque touche également le site internet de l'entreprise où une page d'erreur s'affiche.
Arrêt provisoire des activités de production
Pierre Fabre confirme dans un communiqué de presse avoir été impacté mercredi 31 mars dans la matinée.
La propagation du virus informatique est totalement circonscrite. (...) Par mesure de précaution, et conformément à son plan de gestion des risques, le système informatique du Groupe a été immédiatement mis en veille pour éviter la propagation du virus. Cela a entrainé l'arrêt progressif et provisoire d'une grande partie des activités de production (à l'exception du site de production d'actifs pharmaceutiques et cosmétiques de Gaillac dans le Tarn).
L'industriel assure que l'arrêt de ses unités de production n'a pas de conséquences sur "la disponibilité de ses produits". "Le site de distribution de médicaments d'Ussel (Corrèze) assure notamment la distribution des traitements anticancéreux qui sont livrés directement aux pharmaciens ou aux hôpitaux" précise d'ailleurs le groupe. Mais selon nos informations, le retour à la normale ne devrait avoir lieu que mardi 6 mars.
Une attaque similaire en janvier ?
Contactés, aucun syndicat de la société n'a souhaité commenter cette situation.
Selon les informations de France 3 Occitanie, le groupe pharmaceutique aurait connu des problèmes informatiques similaires en janvier dernier sans que l'entreprise ne précise s'ils étaient déjà le fruit d'une attaque informatique.
Depuis plusieurs mois ce type de cyberattaque se multiplie et touche aussi bien des grandes entreprises, des collectivités, que des universités ou des hôpitaux. Ainsi le 9 février dernier, le centre hospitalier de Dax dans les Landes a été victime d'un ransomware rendant la majeure partie de ses données informatiques inaccessibles.