La justice a de nouveau rejeté ce lundi 22 novembre, la demande de remise en liberté de Cédric Jubillar, mis en examen et placé en détention provisoire pour le meurtre présumé de sa femme Delphine, disparue du domicile conjugal de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, en décembre 2020.
Sans surprise, la nouvelle demande de remise en liberté de Cédric Jubillar a été rejetée, ce lundi 22 novembre. Après l'audience à huis clos du 16 novembre dernier, durant laquelle les avocats du plaquiste de 34 soupçonné d'avoir tué son épouse Delphine, avaient dénoncé une incarcération "abusive", la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a rendu son arrêt : Cédric Jubillar reste en prison.
C'est la troisième fois ( et la deuxième en deux mois) que le mari de l'infirmière tarnaise, disparue du domicile familial de Cagnac-les-Mines, voit sa demande de libération conditionnelle rejetée par la justice. "C'est certainement pour les besoins de l'enquête, il est maintenu en détention", a sobrement déclaré maître Alexandre Martin, l'un des trois avocats de Cédric Jubillar, à la sortie de l'audience.
Delphine Jubillar, infirmière à Albi et mère de deux jeunes enfants, a disparu de son domicile dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Malgré de très importantes recherches, son corps n'a jamais été retrouvé.
Le couple était en voie de séparation et rapidement, les soupçons des enquêteurs se sont portés sur la personne de son mari Cédric. Lequel a été mis en examen pour meurtre et écroué en juin 2021.
Depuis, ce plaquiste de 34 ans n'a cessé de clamer son innocence. Mais la justice estime - et aujourd'hui encore - que sa remise en liberté pourrait compromettre des indices et des preuves éventuels.
"La motivation est identique aux précédentes, la cour a estimé que des investigations étaient en cours et devaient se dérouler en maintenant Cédric Jubillar en détention. Une nouvelle demande sera formulée lorsque ces investigations auront progressé", a notamment Jean-Baptiste Alary, autre avocat de Cédric Jubillar.
Cédric Jubillar doit être entendu par les juges d'instruction toulousains, et ce pour la deuxième fois depuis sa mise en examen, le 3 décembre prochain. Sur le fond du dossier, cette fois.
"Il se dit toujours innocent des faits qui lui sont reprochés, et nous continuerons à nous battre pour que cela soit démontré", a ajouté maître Alary. "On continue de dire qu'il n'existe pas de charges suffisantes contre lui ou d'indices graves et concordants."