Comme révélé par nos confrères du Canard enchaîné, la commune de Dourgne, dans le Tarn, s'est retrouvée bien malgré elle au cœur d'une petite tempête médiatique. Dans un article paru fin novembre sur la multiplication des rixes dans les fêtes de village, le Journal du Dimanche a "légèrement" romancé une soirée tarnaise du mois de mars.
Y a t-il des lecteurs du JDD à Dourgne ? Si oui, ils ont dû être surpris de voir leur commune de 1300 âmes mentionnée dans un article le 26 novembre dernier. Son titre ? "Quand l'ensauvagement s'invite aux fêtes de village".
À l'intérieur, une histoire d'habitants de Tarbes aimant un peu trop la bagarre, qui auraient parcouru plus de 200 km pour semer la pagaille à la fête du petit village tarnais. D'après le JDD, l'événement serait "passé sous le radar des médias". Valeurs Actuelles, puis CNews ont tenté d'emboiter le pas.
Quel scoop ! Le "JDD" de Vincent Bolloré a voulu rebondir sur le drame de Crépol en “révélant” une rixe dans un village du Tarn, "passée sous le radar des médias" et menée par de prétendus sauvageons “des cités sensibles de Tarbes”. Tout était bidon…
— Le Canard enchaîné (@canardenchaine) December 7, 2023
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Un article qui fait suite au drame de Crépol, où Thomas, 16 ans, a perdu la vie dans une rixe qui a éclaté devant la salle des fêtes.
Une histoire de coeur
Seulement voilà, comme le soulignent nos confrères du Canard enchaîné : "Aucun habitant des cités de Tarbes n'est venu s'égarer dans le patelin de Dourgne, 1 300 habitants, situé à.. 220 km de là".
Aux journalistes du journal satirique, le président de la MJC de Dourgne, où s'est déroulée la soirée du mois de mars, raconte que "la soirée a dégénéré à cause d'une affaire de coeur".
Deux jeunes un peu trop alcoolisés ont échangé quelques coups, et des copains se sont invités à la bagarre. Rien de plus. Les gendarmes, "arrivés après la bataille", n'ont pas eu à intervenir. La maire de la commune n'a même pas été alertée, tant l'événement n'en était pas un.