Serge Bordes, atteint de la maladie de Parkinson, se bat pour faire reconnaître la "faute inexcusable" de son ex-employeur, la société albigeoise Dyrup. Pendant des années, il a été exposé à des produits dangereux pour la santé.
Serge Bordes a travaillé pendant plus de vingt ans chez Dyrup, une entreprise albigeoise classée Seveso, spécialisée dans la fabrication de peintures, lasures et décapants pour bois.
Il y manipule des produits dangereux, comme des insecticides, qui entrent dans la composition du xylophène. Avec du matériel de protection qu'il juge aujourd'hui insuffisant.
En 2007, on diagnostique chez lui la maladie de Parkinson. Serge Bordes se renseigne et acquiert rapidement la certitude du lien entre sa pathologie et son activité professionnelle. Un lien que reconnaît d'ailleurs la CPAM (caisse primaire d'assurance maladie) en 2013, grâce à l'aide de l'association Pytho-Victimes.
L'homme aujourd'hui âgé de 64 ans porte alors l'affaire devant le tribunal des affaires de sécurité sociale, pour faire reconnaître la "faute inexcusable" de son ancien employeur. Mais entre-temps, l'enteprise Dyrup, rachetée par le groupe américain PPG, conteste l'origine professionnelle de la maladie de l'ancien salarié devant le TASS de Nanterre. Arguant qu'à l'époque, aucun risque n'avait été identifié. Il est toujours soutenu dans son combat par Phyto-victimes.
Alors que la maladie progresse, Serge Bordes voit la procédure judiciaire s'éterniser, la justice toulousaine attendant la décision du tribunal de Nanterre pour statuer sur la "faute inexcusable".
https://www.phyto-victimes.fr/
Voir le reportage d'Amy McArthur et Matthieu Chouvellon, de France 3 Tarn :
Phyto-victimes, une association qui se bat pour la reconnaissance
L'association Pytho-victimes a été créee en 2011 par un petit groupe d'agriculteurs qui se trouvaient face à deux constats : les pesticides employés dans le cadre de leurs métiers avaient causé des dégâts importants et irréversibles sur leur santé, et la recconnaissance en tant que victimes des pesticides ne pouvait s'obtenir sans une véritable bataille judiciaire.Elle soutient près de 400 personnes en France aujourd'hui dans leur combat pour la recconnaissance de leurs maladies et des dangers représentées par les produits phytosanitaires. Serge est représenté par cette association, qui l'a aidé à obtenir la reconnaissance de maladie professionnelle, et qui le soutient encore dans ses démarches judiciaires.
Bétratice Bordes représente Phyto-victimes en Occitanie. Pour plus d'informations sur l'association, rendez-vous sur le site, ou contacter Béatrice au 06.1248.42.72