Nouveau rebondissement : l’autorité de la concurrence ne validerait pas cette cession au CH d’Albi. Elle provoquerait un nouveau monopole médical sur Albi.
Ils attendent depuis deux heures sur les marches de la clinique Toulouse Lautrec d’Albi. Secrétaires, aides soignantes, employés administratifs, la plupart de la quarantaine de salariés de l’établissement ont terminé leur journée de travail mais ils veulent des réponses sur leur avenir. Maintenant ! Car voici 14 mois qu’ils patientent.
La menace d’une grève a accéléré le cours des événements. Le groupe Elsan, propriétaire de la clinique, le Centre Hospitalier d’Albi, potentiel acheteur, et le mandataire de l’opération de rachat ont accepté une réunion d’information sur l’avancée des négociations avec les délégués syndicaux. Seuls manquent à l’appel l’Agence régionale de santé et la préfecture qui n’ont pas souhaité se déplacer.
Cette absence ne passe pas auprès des employés de la clinique. Ces derniers viennent d’apprendre que, après la volonté des médecins de vouloir conserver leur statut libéral, l’autorité de la concurrence émet désormais une réserve sur l’offre du CH d’Albi.
Pour l’autorité administrative, le rachat de l’établissement pourrait provoquer un monopole sur l’agglomération d’Albi en faveur de l’hôpital, notamment dans le lucratif secteur d’urologie. Impossible dans ces circonstances de valider cette revente qui devait justement éviter au groupe Elsan d’être à la tête d’une activité quasi-monopolistique sur le département !
Le groupe Elsan avait jusqu’au 23 août pour se séparer de la clinique Toulouse-Lautrec. L’autorité de la concurrence lui a accordé 60 jours supplémentaires pour trouver une porte de sortie à ce qui ressemble aujourd’hui à une impasse.