Jeudi 19 novembre un cheval a été retrouvé mort dans un pré de la commune de Busque dans le Tarn (81). Le corps de l'animal présentait d'atroces mutilations à la tête. Les habitants des maisons voisines sont choqués et très inquiets.
Ce jeudi 19 novembre au matin un voisin alerte les gendarmes.
Dans le pré proche de son domicile, le cheval gisait sur le côté, la tête sauvagement mutilée : la mâchoire et un œil ont été arrachés, les oreilles coupées.
Joël Pradines n’est pas le propriétaire de ce cheval qui appartient à un ami.Le cheval a été tué dans le creux entre les arbres que vous voyez là …
Au lendemain de la découverte macabre, l'émotion est toujours là.
"C’est un ressenti d’indignation, c’est un ressenti de... On ne peut pas comprendre il n’y a pas de terme pour qualifier ça."
Joël Pradines s’occupait de ce vieux cheval depuis près de 10 ans. Un ami lui avait confié ce hongre de 28 ans pour qu’il coule une retraite paisible, en compagnie de la jument dont il est le propriétaire.
La cohabitation entre les deux équidés sur les cinq hectares de ce pré se passait très bien, "ils passaient leur temps ensemble", raconte Joël.
Les personnes qui font ça ce sont des gens... C’est ignoble, il n’y a pas de terme c’est inqualifiable ce sont des barbares, ce sont des sanguinaires, je ne sais pas moi ! Tuer un cheval et ensuite... C’est pour moi un acte complètement gratuit, ils découpent les oreilles, ils découpent les yeux, ils découpent la mâchoire, je ne sais pas dans quel but, je ne sais pas pourquoi ?
Les voisins sous le choc
Dominique Limes est l’épouse de Joël Pradines. Elle a appris la nouvelle sur son lieu de travail et n’a pas pu aller voir le cheval, c’était trop dur confie t elle.J’étais profondément choquée, ça m’a coupé le souffle, m’a empêché de dormir, de penser à la souffrance du cheval. Je ne peux pas comprendre qu’un humain puisse faire ça.
L’inquiétude pour les propriétaires de chevaux
La multiplication de ces actes sadiques interpelle les habitants de la commune de Busque.Quand j’ai appris ça j’ai eu peur pour la jument de ma fille et pour tous les chevaux (...) Je pense que le danger ne va pas s’arrêter parce que si c’est des rituels, on sait bien que ce sera tout le temps (…)Tous les propriétaires de chevaux sont en danger, il va falloir se protéger.
Une voisine est également propriétaire d’un cheval, elle témoigne anonymement :
"C’est très inquiétant parce qu’on sait que ça n’arrive pas qu’aux autres et là c’est affreux, personnellement je ne supporterai pas que ça m’arrive".
L’espoir des habitants repose désormais sur l’enquête confiée à la gendarmerie.
"J’espère que les gendarmes vont aboutir dans leur enquête et retrouver ces personnes-là", conclue Joël Pradines.
En vidéo : Enquête et émotion après la découverte dans un champ d'un cheval tué et mutilé dans le Tarn. Sur place @AurianeDuffaud et Harmonie Pacione de @LocaleTarn dans le 12/13 de @France3MidiPy https://t.co/MqzmVhgfd7
— France 3 Tarn (@LocaleTarn) November 20, 2020
Ce nouveau cas fait suite à un autre cas de mutilation survenu à Vacquières (Hérault) dans la nuit de mardi à mercredi dernier.
De nombreux cas de mutilations de chevaux ont été dénombrés en 2020 sur tout le territoire. Les supplices qu'ont subi ces équidés demeurent encore une énigme.
Les enquêtes sont au point mort.