Les automobilistes empruntant l'A68, entre Albi (Tarn) et Toulouse (Haute-Garonne) vont de nouveau subir trois mois de travaux. Depuis 2015, l'autoroute voit sa circulation perturbée en moyenne 62 jours par an. Rien d'exceptionnel pour les services de l'Etat qui mettent en avant la sécurité.
Lorsque l'on évoque le sujet, les automobilistes empruntant quotidiennement l'autoroute A68 ne cachent pas leur agacement : "j'ai l'impression qu'elle est toujours en chantier" nous confie une Toulousaine effectuant quotidiennement le trajet Toulouse-Albi pour venir travailler. Les trois prochains mois n'échapperont pas à la règle. Des travaux ont débuté le lundi 28 mars jusqu'au 1er juillet 2022.
La DIRSO (Direction Interdépartementale des Routes du Sud-Ouest) s'attelle à remplacer les glissières du terre-plein central par des murs de protection en béton.
Les voies de gauche, entre Giroussens (Tarn) et Couffouleux (Tarn), soit trois kilomètres, seront interdites à la circulation dans les deux sens. La vitesse sera limitée à 90 km/h. Les conditions idéales pour provoquer des bouchons à l'heure de pointe.
436 jours de travaux en 7 ans
Mais l'A68 subit-elle autant de travaux quele pensent ses usagers ? Nous avons effectué une recherche très simple. En allant sur le site internet de la préfecture du Tarn, nous avons recensé l'ensemble des arrêtés publiés annonçant ces chantiers. Nous en avons identifié dix-neuf depuis 2015, pour la minéralisation du terre-plein central, la réfection de la chaussée, des travaux d'accotements, en passant par la pose de panneaux lumineux ou encore du fauchage.
Au total, sans prendre en compte les interventions de nuit, la circulation de l'A68 a été perturbée durant 436 jours, soit 62 jours en moyenne tous les ans.
Des chiffres à relativiser, en partie, en raison des différents confinements qui ont pu perturber le bon déroulement de ces travaux. En 2019, 140 jours de chantier étaient annoncés entre le 25 février et le 19 juillet, lorsque le Covid a fait son apparition.
Des travaux "d'entretien pour la sécurité"
Contactée afin de savoir si l'A68 connaît plus de problèmes que d'autres axes autoroutiers, la DIRSO n'a pas caché son étonnement.. "L'A68 n'a pas plus de problèmes que d'autres autoroutes. Ces chantiers sont nécessaires. Les usagers devraient être contents que l'on entretienne leur route. Cela permet d'assurer leur sécurité. L'objectif n'est pas de l'améliorer, mais de la conserver", assure-t-on au service communication de cette direction interdépartementale.
La hausse du trafic est aussi à prendre en compte. Jusqu'en 2020, il augmentait de 1,8% par an pour atteindre 27 000 véhicules par jour, selon les chiffres de la préfecture d'Occitanie.