Les gens du voyage victimes de discrimination à Castres dans l'aire de la Vivarié transformée en camp retranché ? C'est la certitude d'une association anti raciste qui compte saisir le Défenseur des Droits alors que la mairie estime qu'un "certain nombre" d'entre eux ne "respectent aucune règle".
C'est une aire d'accueil fraîchement rénovée par la mairie de Castres qui ressemble à un camp retranché : caméras de surveillance et doubles herses à l'entrée, gardien 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Après 9 mois de travaux et une "sécurisation du lieu" comprenant l'enfouissement des réseaux d'eau et d'électricité pour environ 500.000 euros, l'espace de La Vivarié a été rouvert en avril dernier. Mais les quelques 150 personnes qui s'y sont réinstallées n'y trouvent pas leur compte.
Soutenues par le mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP), elles reprochent à la mairie d'avoir investi dans la surveillance au détriment de conditions sanitaires minimales. L'association anti-raciste l'a fait constater par huissier et entend saisir le Défenseur des Droits.
Tandis que le maire( divers droite) de Castres tient les gens du voyage pour responsables de la situation et des dégradations sur l'aire. Pascal Bugis estime qu'"un certain nombre de ses occupants ne respectent aucune des règles posées ni par la loi ni par le règlement intérieur de l'aire". Il leur reproche de "voler l'eau et le courant". D'où l'enfouissement des réseaux pendant les travaux de rénovation.
A Castres, la polémique sur l'aire de La Vivarié n'est pas prête de cesser.
Voir en vidéo le reportage de Sylvain Duchampt et de Véronique Galy :
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