Castres : une école catholique accusée d'intégrisme logée dans des locaux municipaux fait polémique

Cette rentrée scolaire 2015 a vu une nouvelle école apparaître à Castres : une école catholique hors-contrat. Pour l'opposition au maire divers droite, c'est une école "intégriste" qui n'a rien à faire dans des locaux municipaux.

A Castres, la gauche et la droite s'affrontent sur un nouveau terrain : la location, par le maire divers droite Pascal Bugis, d'un local municipal à une école catholique qui serait "intégriste" selon Géraldine Rouquette, conseillère municipale PCF. Pour l'opposition, c'est une atteinte à la laïcité.

L'école libre, baptisée "Cours le Sénevé" s'est créée à l'initiative de parents de Castres formés en association. Inaugurée le 8 septembre dernier, elle accueille 12 élèves, en classe de CM2 et de sixième. L'école loue un local municipal en plein centre-ville à côté de l'église. Un bail signé pour neuf ans, pour un loyer de 500 euros par mois pendant trois ans contre travaux effectués par l'association et 900 euros à compter la quatrième année de location.

Une école hors-contrat aux programmes libres

Étant hors-contrat, son enseignement n'est pas reconnu par l'Etat mais complètement libre. Selon Marie-Geneviève Soleil, la directrice de l'école, elle "suit les programmes de l'éducation nationale car nous préparons nos élèves au brevet des collèges." Un enseignement aussi "conforme au magistère de l'Eglise catholique", indique le site de l'association. Il s'agit concrètement de catéchisme (une heure par semaine), d'histoire biblique (une heure par quinzaine), de temps de prières, bénédicités, en plus des enseignements traditionnels de français, mathématiques, histoire, arts plastiques et sport.



"Un enseignement qui relève de l'intégrisme, indique Géraldine Rouquette, avec un refus du positivisme et des démarches scientifiques." L'opposition assure qu'accepter pareille transaction, "c'est cautionner l'intégrisme." Le maire Pascal Bugis voudrait "donner des gages à l'extrême droite." L'opposition demande donc au maire de revenir sur sa décision, prise au milieu de l'été "et pour laquelle nous aurions préféré avoir une discussions", indique Géraldine Rouquette.

Quant au maire, il répond qu'il s'agit simplement "d'un bail immobilier comme les autres." Marie-Geneviève Soleil s'indigne : "Qu'un local, qui est un ancien presbytère, à proximité d'une école, soit loué à une école catholique, je ne vois pas où est le problème."

Alors, cette école, intégriste ? "Je n'ai pas d'élément aujourd'hui qui me permette de penser que c'est une secte", répond le maire.

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©INA



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