Perpétuité et lourdes peines pour les quatre meurtriers de deux militaires français en Guyane, en 2012. L'une des deux victimes, Stéphane Moralia, était originaire de Carmaux, dans le Tarn.
Quatre orpailleurs brésiliens ont été condamnés mercredi en Martinique à des peines allant de 18 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre en 2012 de deux militaires français en Guyane, le tarnais Stéphane Moralia et Sébastien Pissot.
Deux des quatre accusés, condamnés et détenus au Brésil dans le cadre d'autres affaires, étaient absents du box de la cour d'assises spéciale de Fort-de-France, car la France n'a pas de convention d'extradition avec leur pays. Ils écopent des plus lourdes peines.
Celui présenté comme l'instigateur et le chef du gang a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Le second est condamné à 30 ans de réclusion criminelle.
Les deux accusés présents devant la cour ont, eux, été condamnés à 18 ans et 20 ans de prison.
Les quatre hommes étaient poursuivis notamment pour meurtre en bande organisée des deux militaires, lors d'une opération de l'armée et de la gendarmerie contre les chantiers aurifères illégaux en Guyane en 2012.
Le verdict a été rendu après quatre heures de délibérés et en l'absence des familles des deux militaires tués reparties mercredi soir en métropole.
Le président de la cour a indiqué aux deux condamnés présents qu'ils avaient 10 jours pour interjeter appel.
Le 27 juin 2012, l'adjudant Stéphane Moralia, 28 ans, natif de carmaux, dans le Tarn, et le caporal-chef Sébastien Pissot, 33 ans, appartenant au 9e Régiment d'infanterie de marine (Rima), participaient à une opération de lutte contre l'orpaillage illégal à Dorlin (sud-ouest de la Guyane), sur le territoire de Maripasoula, commune la plus étendue de France.
Victimes d'une embuscade, Sébastien Pissot avait été tué sur le coup et Stéphane Moralia grièvement touché. Il était décédé quelques heures plus tard. Trois autres gendarmes avaient aussi été blessés lors de l'accrochage.