Un vingtaine de gendarmes du Tarn et de membres de la section de recherches de gendarmerie de Toulouse recherche toujours la jeune femme de 30 ans mystérieusement disparue depuis mardi près de Castres. Il s'agit d'une "disparition inquiétante" dont les circonstances préoccupent les enquêteurs.
Après la disparition d'Amandine Estrabaud, signalée par sa mère, les enquêteurs ont d'abord ratissé sans succès avec des équipes cynophiles les environs d'un pavillon de Roquecourbe, près de Castres, acquis avec son ancien compagnon.
Elle l'avait mis en vente par internet sans l'avoir habité jusque là en raison de la récente séparation du couple. Amandine Estrabaud venait toutefois de s'y
installer en attendant la vente.
Les enquêteurs ont aussi entendu longuement l'entourage de la jeune femme. Vendredi, les gendarmes étaient une soixantaine à faire du porte-à-porte à Castres et à Roquecourbe pour reconstituer son emploi du temps et la gendarmerie a alors lancé un appel à témoins. De source proche de l'enquête une vingtaine d'enquêteurs commençaient d'exploiter samedi les premiers résultats de cet appel, parvenus à la gendarmerie de Roquecourbe (05 63 70 83 17). Les recherches se poursuivront dimanche.
Disparition inquiétante
Il s'agit d'une "disparition inquiétante" qui n'a pas encore donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire, mais les circonstances dans lesquelles la jeune femme a disparu préoccupent les enquêteurs.Assistante d'éducation à Castres et résidant dans cette ville, elle a quitté le lycée où elle travaillait mardi 18 juin à 13h et n'a plus été vue depuis.
"C'est elle qui faisait visiter le pavillon de Roquecourbe, mais elle ne possédait aucune voiture. Nous avons retrouvé sa porte ouverte, une boucle d'oreille et des chaussures près de sa maison", a indiqué une source proche de l'enquête.
De même source on pense que la jeune femme s'est rendue au pavillon mardi après-midi et l'enquête vise à savoir par quel moyen, bus ou automobile d'un tiers, et comment elle aurait pu en repartir.
Aucune hypothèse exclue
Le procureur de Castres Manuela Garnier souligne "qu'aucune hypothèse n'est exclue", tout en précisant qu"on n'a retrouvé aucune trace de sang ou de lutte dans le pavillon. De source proche de l'enquête, on indique qu'on "ne lui connaissait pas de souci psychologique" mais on relève qu'une "situation de rupture peut provoquer des conduites imprévisibles".Appel à témoins
L'appel à témoins signale que la jeune femme, brune aux cheveux longs, mesure 1,65 m et pèse 45 kg. Elle était vêtue d'un chemisier brun, d'une veste marron clair, d'une jupe brune droite tombant au-dessus du genou, le jour de sa disparition.