Des conseillers régionaux, favorables au projet de l'A69, reprochent à Aurélien Pradié d'avoir évoqué un référendum local sur la construction de l'autoroute. Le député du Lot dément. Mais les deux conseillers régionaux quittent le groupe présidé par l'élu lotois.
Aurélien Pradié est surtout connu grâce à son mandat de député du Lot. Mais le parlementaire siège également au conseil régional d'Occitanie au sein duquel il préside un groupe baptisé Occitanie Courageuse.
Deux élus viennent d'en claquer la porte. Bernard Carayon et Thierry Deville démissionnent en pointant une déclaration d'Aurélien Pradié sur l'A69. L'élu du Lot aurait évoqué un référendum local s'agissant de la construction de l'autoroute Toulouse-Castres.
La colère des pro-A69
Pour Bernard Carayon, ce n'est pas acceptable. "On ne remet pas en cause une procédure régulière, surtout quand on est député", souligne le conseiller régional et maire de Lavaur. Un référendum local cela "peut faire plaisir aux rédactions parisiennes et au milieu bo-bo toulousain mais c'est un bras d'honneur à la population du bassin Castres-Mazamet qui soutient le projet ", précise Bernard Carayon.
Au-delà du fond, c'est la méthode qui ne passe pas. "Ce n'est pas comme ça que l'on préside un groupe au conseil régional, Aurélien Pradié ne m'a même pas consulté alors que je suis certainement celui qui connaît le mieux le dossier".
Le démenti d'Aurélien Pradié
Le député du Lot et président de groupe au conseil régional dément tout allusion à un référendum local sur l'A69. " Je n'ai pas appelé à un référendum. Tout est parti d'une vidéo montée par la France Insoumise. J'ai participé à un débat à la fac de Toulouse pour faire un débat et on m'interroge sur la rapport de la droite à la démocratie et notamment au référendum. J'ai répondu que non seulement je ne suis pas opposé au référendum mais qu'en plus je suis favorable par principe. Et je ne parle pas de l'A69 mais de Sivens en précisant que l'organisation de consultation locale n'a pas empêché la poursuite de la contestation", insiste Aurélien Pradié.
Autrement dit, il s'agirait d'un malentendu crée par une vidéo "bidonnée". Pour le député du Lot, l'affaire a été montée en épingle et "de toute manière, Bernard Carayon (ndlr un des deux démissionnaires) souhaitait partir depuis un moment".
Je soutiens le projet de l'A 69 à 100%
Aurélien Pradié
Pour montrer son soutien à l'autoroute Castres-Toulouse, Aurélien Pradié précise qu'un vœu de son groupe au conseil régional a été adopté à l'unanimité.