Le saviez-vous ? Désormais, il est possible de vous faire tester pour un dépistage de la covid-19 par un vétérinaire, un opticien ou encore un diététicien. "Au regard de la très vive circulation de l’épidémie" de Covid-19, la liste des professionnels habilités à effectuer ces tests a été élargie.
Face à la "très vive circulation de l’épidémie" de Covid-19 et à la "très importante demande de tests de dépistage individuel", de nouveaux professionnels sont autorisés à pratiquer les tests de dépistage, peut-on lire dans un arrêté publié au Journal officiel, ce jeudi 20 janvier.
La liste est élargie et désormais les orthophonistes, ergothérapeutes, audioprothésistes, diététiciens, opticiens ou encore vétérinaires pourront pratiquer ces actes. Des tests effectués toutefois, "sous la responsabilité d'un professionnel de santé habilité", comme un médecin ou un pharmacien.
Des professionnels qui ne paraissent pas hostiles à ces nouvelles mesures mais qui s’interrogent sur leur capacité structurelle à pratiquer ces actes.
Le vétérinaire est habitué à pratiquer des gestes techniques
Pour Jareck Szczepaniak, vétérinaire à la clinique Vet-Urgentys à Purpan, la profession est déjà habilitée à vacciner contre la covid-19 et s’est largement mobilisée, "le vétérinaire est habitué à pratiquer ces actes techniques au quotidien, donc aucun problème. La difficulté se trouve dans la perception de l’acte, entre deux rendez-vous au cabinet, je vois mal un vétérinaire sortir un écouvillon et réaliser un test. En revanche si cela devenait une nécessité, alors certaines cliniques vétérinaires pourraient pratiquer ces tests mais il faut que cela soit bien cadré".
La difficulté se trouve dans la perception de l’acte, entre deux rendez-vous au cabinet, je vois mal un vétérinaire sortir un écouvillon et réaliser un test.
Jareck Szczepaniak, vétérinaire à la clinique Vet-Urgentys à Purpan
Jareck Szczepaniak rajoute que les vétérinaires peuvent réaliser les tests sans problème dans les centres spécifiques dédiés. "5000 vétérinaires se sont mobilisés pour la vaccination contre la covid-19, je crois que là encore les professionnels seront présents".
Plus de moyens et une formation pour les opticiens
Sophie Rolland, elle, est opticienne et responsable de la filière optique de l’Union de gestion et réalisation mutualiste UGRM, pour l’exploitation des enseignes "Ecouter Voir".
"Personnellement je n’y suis pas opposée mais déjà dans le cadre de la vaccination aucun de mes 17 collaborateurs opticiens n’en avaient fait la demande. Dans ce nouveau cas si j’ai des demandes je le mettrai en place mais nous ne sommes pas formés pour cela. Nous sommes des professionnels de santé à part entière mais nous ne sommes pas pour autant des soignants, il me semble que d’autres professionnels sont plus armés que nous pour réaliser ces tests".
L’opticienne ajoute qu’elle pourrait participer à l’effort collectif mais qu’il faudrait lui donner des moyens plus adaptés, une infrastructure, un lieu dédié, une logistique pratique et réaliste.