A l'occasion du retour de Jean-Michel Baylet au gouvernement, le site Buzzfeed exhume, pièces à l'appui, une affaire de violences à l'encontre de l'ancienne assistante de l'ex-sénateur du Tarn-et-Garonne. Embarrassant pour le gouvernement.
C'est une affaire qui date de 2002 mais dont l'exhumation par la presse pourrait bien embarasser le gouvernement. Le retour de Jean-Michel Baylet dans un ministère, c'est l'occasion pour des journalistes d'enquêter sur son passé. Ressurgit donc la plainte pour violences qui l'a visé en 2002, déposée alors par son ancienne assistante parlementaire au Sénat et qui aurait, selon Buzzfeed qui publie un long article à ce sujet, finit par accepter une "transaction secrête" pour retirer sa plainte.
Selon Buzzfeed, qui n'est pas le premier média à parler de cette affaire mais qui a eu accès à des pièces du dossier, les faits se seraient produits le 9 février 2002 dans la résidence de Jean-Michel Baylet à Valence d'Agen dans le Tarn-et-Garonne.
Son assistante aurait été frappée principalement au visage, forcée à rédiger une lettre de démission et expulsée des lieux totalement nue ! Elle a porté plainte deux jours plus tard à la gendarmerie de Toulouse, mais l'affaire a été classée sans suite par le parquet de Toulouse.
Contactée par les journalistes de Buzzfeed, la victime affirme avoir retirer sa plainte car "son intêret n'était pas de poursuivre la procédure, étant donné que [son] fils est très ami" avec l'un des fils Baylet. Comme Paris-Match et plus tard Dominique Baudis (dans son livre "Face à la calomnie" publié en 2005) l'ont déjà révélé une "transaction (NDLR : financière) secrète" aurait eu lieu entre les deux parties, conduisant au retrait de la plainte. Mais à l'époque les noms des personnes concernées n'avaient pas été publiés.
Le retour à la surface de cette affaire par Buzzfeed n'apporte donc que peu d'éléments nouveaux. Sauf qu'il intervient quelques semaines seulement après le retour au gouvernement de Jean-Michel Baylet au poste de ministre de l'aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités locales.
Le président de la République ne veut pas de ministre qui ont été mis en examen. Mais que dire d'une personnalité qui aurait transigé pour le retrait d'une plainte pour violences sur une femme ?