Seuls 136 députés sur 577 ont pris part au vote de l'article 1 de la loi sur la protection de la Nation. Midi-Pyrénées ne s'en sort pas si mal car 10 députés (tous PS) ont voté cette nuit sur 26. Explications.
Ce serait le texte le plus important pour la sécurité des Français depuis les attentats de 2015. Le projet de loi constitutionnelle sur la protection de la Nation, qui prévoit la constitutionnalisation de l'état d'urgence et l'extension de la déchéance de nationalité est actuellement en première lecture à l'Assemblée Nationale.
Lundi soir, les députés ont adopté l'article premier qui porte sur l'état d'urgence. L'article 2, lui, est consacré à la déchéance de nationalité.
Enfin, quand on dit "les députés ont adopté", ce sont en fait seulement 136 députés sur 577 qui ont pris part au vote. 103 ont voté pour, 26 contre et 7 se sont abstenus. Mais où étaient passés les autres ?
Carole Delga (PS, Haute-Garonne), absente. Jacques Valax (PS, Tarn), absent. Monique Iborra (PS, Haute-Garonne) absente. Laurence Arribagé (LR, Haute-Garonne) absente, Yves Censi (LR, Aveyron), absent, etc. Et ainsi de suite pour, au total, 16 députés de Midi-Pyrénées sur 26.
Ceux qui ont voté sont : Gérard bapt (PS, Haute-Garonne), Gisèle Biémouret (PS, Gers), Christophe Borgel (PS, Haute-Garonne), François Imbert (PS, Haute-Garonne), Jean Launay (PS, Lot), Marie-Lou Marcel (PS, Aveyron), Philippe Martin (PS, Gers), Martine Martinel (PS, Haute-Garonne), Frédérique Massat (PS, Ariège), Valérie Rabault (PS, Tarn-et-Garonne). Tous socialistes, ils ont tous voté pour l'article premier.
En gros, ce sont ceux qui avaient fait connaître auparavant qu'ils étaient favorables à ce texte. Les autres députés socialistes de Midi-Pyrénées sont plus partagés sur ce projet de loi et ont sans doute préféré ne pas prendre part au vote.
A noter cependant que Cathy Lemorton (PS-Haute-Garonne), qui n'était pas présente dans l'hémicycle au vote, a fait savoir qu'elle avait voulu voter pour, indique l'Assemblée nationale sur son site internet. Sur facebook, elle a indiqué qu'elle était "retenue dans un couloir" de l'Assemblée au moment du vote et qu'elle voterait certainement contre l'ensemble du texte.
Bonjour à toutes et tous ,1)Pour que ce soit clair entre vous et moi , j'étais à l'Assemblée hier lundi pour voter l'...
Posté par Catherine Lemorton sur mardi 9 février 2016
Sa collègue Monique Iborra (PS, Haute-Garonne) était elle "retenue dans sa circonscription" lundi et annonce sur facebook qu'elle votera le texte.
retenue dans la circonscription ce lundi, je serai présente dans l'hémicycle dès cette après-midi et demain, je voterai...
Posté par Monique Iborra sur mardi 9 février 2016
De son côté, Linda Gourjade (députée PS "frondeuse" du Tarn) a indiqué sa position sur Twitter mardi matin, indiquant qu'elle n'avait pas voté sur l'article 1 mais avait précédemment pris part au vote pour l'amendement demandant la suppression de cet article (et qui a finalement été repoussé) :
Hier j'ai voté l'amendement de suppression de l'article 1 contre l'inscription de l'état d'urgence dans la Constit https://t.co/ajiq1RNluY
— Linda Gourjade (@Linda_Gourjade) February 9, 2016
Quant aux députés de l'opposition, peu nombreux en Midi-Pyrénées, ils ont suivi les consignes de leur groupe. Car seuls 10 députés Les Républicains sur 196 ont pris part au vote. Et 2 sur 29 pour le groupe UDI.
Car même dans l'opposition, les avis sont partagés. Dans la journée de mardi, alors que le président des Républicains, Nicolas Sarkozy avait demandé à son groupe politique de voter le texte sur la déchéance de nationalité, la seule députée LR de Haute-Garonne, Laurence Arribagé, a annoncé sur son blog qu'elle voterait contre.