Nombreuses sont les réactions suite à la décision de PSA Peugeot Citroën de fermer son site de production d'Aulnay-sous-Bois en 2014. Au total, ce sont 8000 emplois qui sont supprimés en France.
- La CGT de PSA Peugeot Citroën a estimé que la "guerre (était) déclarée",. De son côté, la CFTC du groupe parle de décisions "dramatiques" : "Nous sommes convaincus que la stratégie de montée en gamme va amplifier les pertes d'emplois en France".
- L'ancien ministre UMP du Travail, Xavier Bertrand, a préconisé sur iTélé un "plan massif de soutien" à l'industrie automobile, estimant que l'emploi dans cette filière devait faire l'objet d'une "mobilisation nationale". "Il faut une mobilisation nationale pour cette question de l'emploi à Aulnay et pour l'industrie automobile".
- Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a affirmé que la décision de PSA Peugeot Citröen constituait un "séisme". "Je rappelle qu'il y a un an, nos représentants avaient déjà donné cette information. Sans doute que le contexte électoral ne se prêtait pas à la confirmation de ce séisme", a déclaré le responsable de la CGT sur France Inter.
- Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a également réagit à l'annonce de PSA. "La cote d'alerte est dépassée. Je suis extrêmement préoccupé par cette annonce", a-t-il dit sur France Info. "Il faut que le gouvernement sache que dans ce domaine, l'opposition, au nom de laquelle je m'exprime ce matin, sera aux côtés du gouvernement s'il s'agit d'assumer enfin que la priorité absolue pour notre pays, c'est la compétitivité de notre industrie".
"Une onde de choc pour la France"
- Pour le maire PS d'Aulnay-sous-Bois Gérard Ségura, "c'est la chronique d'une mort annoncée, même si les choses ont été cachées pendant l'élection présidentielle". "Tout indiquait qu'une annonce devait être faite pendant l'été", a poursuivi M. Ségura. "La note confidentielle rendue publique il y a un peu plus d'un an par la CGT était bien une feuille de route, contrairement à ce que disait le groupe, qui la qualifiait de document de travail", a-t-il dit. Gerard Ségura a également précisé qu'il avait demandé une nouvelle réunion au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, pour voir comment Aulnay, les villes alentour et le conseil général pouvait résister à cette décision de fermer cette usine qui emploit près de 3300 personnes.
- Marisol Touraine, ministre des Affaire sociales : "On ne peut pas accepter quelque chose comme ça, c'est une onde de choc pour notre pays, d'abord parce que l'industrie automobile a longtemps été un des fleurons de notre économie", a-t-elle souligné. "L'Etat va regarder comment a été menée la stratégie de l'entreprise et ce qui doit être exigé dans l'intérêt des salariés (...) L'Etat ne peut pas être défaillant comme il l'a été dans le passé, il a un cap à donner et à imposer des règles", a poursuivi la ministre.
- Selon Bertrand Delanoë, "l'Etat doit "protéger les salariés", mais "pas financer à perte une production".
- Le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Pascal Durand, a mis en cause jeudi "les pouvoirs publics (qui) n'ont pas pris la mesure, anticipé, pensé à l'avenir".