"Ca tourne un peu dans certains secteurs" a expliqué un membre de la direction de l'usine d'Aulnay-sous-Bois qui emploie plus de 3.000 salariés. L'usine "est arrêtée. On ne va pas reprendre le travail", a déclaré pour sa part Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. "A 8H30, nous avons arrêté la ligne pour un briefing afin d'informer les opérateurs", avait dans un premier temps indiqué la direction du site, affirmant vouloir "laisser le temps aux ouvriers d'appeler leurs familles", "de prendre le temps d'en parler".
Vers 11H00, une centaine de salariés sont sortis de l'usine en tenue de travail, des blouses grises, évoquant quant à eux un "débrayage". "PSA patron voyou", "de l'argent il y en a dans les caisses de PSA, aucune usine ne doit fermer", ont scandé les salariés. "Là, on sort de l'atelier, l'usine est arrêtée, c'est la colère, c'est la rage. On déclare la guerre à PSA, depuis un an, on a entendu que des mensonges", a affirmé un des employés du site. "Je veux dire à PSA, on l'aime cette usine, on va se battre, on ne veut pas se laisser faire", a ajouté un représentant CGT. "C'est une nouvelle qui provoque une grande émotion chez les ouvriers, je la partage, les ouvriers n'ont pas démérité", a réagi le directeur du site, Laurent Vergely. "A partir d'aujourd'hui, notre préoccupation est d'accompagner les salariés, de mettre en avant leur talent pour trouver des solutions. L'objectif, c'est que chacun des salariés ait une offre d'emploi", a-t-il poursuivi. "Il ne s'agit pas d'une fermeture, il s'agit d'un projet d'arrêt de production", a ajouté M. Vergely, évoquant une "revitalisation du site".
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