Les bornes du vélo en libre service font l'objet d'un sabotage systématique dans le nord-est de Paris depuis un mois. Sept jeunes individus ont été arrêtés et placés en garde à vue.
Depuis un mois des petits malins ont trouvé le moyen d'accéder au verrouillage électrique des vélos en libre-service, lorsqu'ils sont accrochés à une borne. Selon leparisien.fr, sept jeunes ont été interpellés à la suite d'un "flagrant déli, dans les nuits de samedi et de dimanche aux abords des stations Vélib’ de la rue de la Pierre-Levée (XIe) et de place de la Chapelle (XVIIIe)". La préfecture a signalé que les sept Parisiens n'agissent pas en bande organisée mais veulent simplement "regagner leur domicile en pleine nuit autrement qu’à pied".
Conséquence de ces actes : les vélos sont déverrouillés sans paiement et sans décompte de temps d'utilisation ni identification d'utlisateur. C'est la première fois que ce type de fraude est utilisé. Jusqu'à présent les vols et vandalismes divers, tout de même fréquents depuis la mise en service de Vélib il y a cinq ans, étaient malgré tout de nature "artisanal". Il s'agissait de vandalisme ponctuel.
Bien sûr, JCDecaux, la société qui exploite Vélib, prend cette affaire très au sérieux et a déja mis du monde en alerte. Car il s'agit pour elle de trouver une parade le plus vite possible. En effet, cette fois, il ne s'agit plus seulement de réparer des vélos endommagés. Il faut également trouver comment arrêter un phénomène pour l'instant limité au nord-est parisien, mais qui peut à tout moment se transporter à l'autre bout de Paris ou dans l'une des villes de banlieue associées à l'opération Vélib. Pour l'instant, JCDecaux ne donne pas de chiffre concernant l'ampleur des vols et se contente de parler d'une "recrudescence anormale". Mais la société a fermé une cinquantaine de stations durant le week-end du 14 juillet, et demandé à ses agents de maintenance de renforcer leur présence aux abords des stations menacées. Elle a aussi appelé la police à l'aide pour tenter de trouver les auteurs de ces actes. En attendant, bon nombre d'usagers de l'est parisien cherchent désespérément un vélib dans des stations vides.