Le président du Directoire de PSA s'est entretenu avec Jean-marc Ayrault, Premier ministre, à propos du plan social imposé par le groupe automobile qui devrait entraîner la suppression de 8000 postes dans toute la France ainsi que la fermeture du site d'Aulnay.
Après une première rencontre plutôt tendue avec le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, Philippe Varin se rendait aux côtés de Jean-Marc Ayrault pour un tête à tête sous haute tension. Les relations entre les parties restent compliquées. La rencontre était initialement prévue lundi à 17 heures. Elle a été avancée à 15 heures pour des raisons inconnues. Cette dernière intervennait deux jours avant la présentation en conseil des ministres d'un plan de soutien à la filière automobile par le ministre du Redressement productif.
"Un échange très productif"
Philippe Varin, s'est finalement engagé devant Jean-Marc Ayrault à éviter les licenciements secs au sein du groupe automobile et à "faire le maximum" pour sauver le site d'Aulnay. "Le Premier ministre a été extrêmement attentif et nous avons eu un échange très productif", a déclaré M. Varin devant la presse, à l'issue de cette rencontre. "Nous avons partagé avec lui sur ce qui se passe sur le marché européen, sur la nouvelle donne à laquelle nous sommes confrontés et la position du groupe, particulièrement difficile", a expliqué M. Varin.
Matignon a souligné, dans un communiqué, que M. Varin s'était "clairement engagé devant le Premier ministre à ce que le dialogue social (...) aboutisse à des mesures tenant compte des demandes exprimées par le Président de la République et le gouvernement sur l'emploi, les sites et la sous-traitance" tout en soulignant que le gouvernement souhaite "le maintien d'une activité industrielle sur le site d'Aulnay-sous-Bois, la mise en place par PSA d'un plan de revitalisation sur le bassin d'emploi rennais et l'accompagnement des sous-traitants et prestataires de ces deux sites".
Le détail du plan prévu mercredi
Mercredi, PSA doit dévoiler en détail son plan de suppression de 8000 emplois ainsi que celui concernant la fermeture du site d'Aulnay. Vendredi 20 juillet, le maire de la ville d'Aulnay-sous-Bois dénonçait un mesonge de la part de PSA qui a toujours assuré selon lui "que la fermeture n'était pas à l'ordre du jour". Jeudi 12 juillet, c'étaient les ouvriers du site d'Aulnay qui recevaient l'annonce comme un coup de poing. Depuis, tout le monde cherche une solution à cette fermeture malgré le fait que le groupe PSA ait déclaré avoir "tout imaginé" pour sauver le site.