Le maire d'Aulnay veut se battre pour maintenir le site PSA

Dans une interview accordée au Monde.fr, Gérard Ségura témoigne de son inquiétude quant à la fermeture du site PSA d'Aulnay-sous-Bois. "On ne va pas laisser PSA partir comme ça" déclare-t-il.

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Le 12 juillet dernier, le groupe PSA rendait public un plan social entraînant la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois ainsi que la suppression de 8000 postes dans toute la France. Depuis l'annonce, le gouvernement Ayrault a beaucoup de mal à avaler la pillule. Du côté de la ville d'Aulnay, les inquiétudes sont également très présentes. Le maire de la commune de près de 83 000 habitants a accordé une interview à nos confrères du Monde.fr. Il y confie sa peur de voir le contexte économique de sa ville se dégrader. Il accuse également PSA d'avoir "menti pendant des mois en soutenant que la fermeture n'était pas à l'ordre du jour".

Les sous-traitants touchés de plein fouet par l'annonce


"Le départ de PSA, c'est une perte de 5,5 millions d'euros de recettes fiscales pour le budget de la commune (210 millions d'euros) en comptant le site même, plus les sous-traitants. C'est l'équivalent de deux crèches ou du budget de fonctionnement de quatre gros services : jeunesse, éducation, prévention-sécurité et petite enfance" précise Gérard Ségura, maire d'Aulnay-sous-Bois. Au delà des pertes directes, d'autres seront à prévoir, concernant notamment les sous-traitants de PSA, implantés sur le territoire d'Aulnay. "On compte une quinzaine de sous-traitants qui avaient d'importants contrats avec PSA. Ce sont encore 400 à 500 personnes qui sont ainsi indirectement menacées. Et par extension, l'ensemble des commerçants de la ville, dont la clientèle sera fragilisée" témoigne le maire.

Jean-Lou Blachier, président de la Confédération générale des PME en Seine-Saint-Denis, a quant à lui déclaré : "[...] par exemple celles (les entreprises : ndlr) qui s’occupent du nettoyage, de la maintenance, de la restauration... Celles-ci seront extrêmement touchées, on parle de centaines d’emplois au moins."

"Nous n'acceptons pas en l'état le plan" avait déclaré Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Pourtant, après avoir rencontré Philippe Varin, patron de PSA, le 18 juillet dernier, les choses n'ont pas évolué. Les relations entre les parties sont tendues. L'entretien s'est soldé par l'annulation de la photo censée afficher leur "entente". Les dirigeants de PSA ne comptent pas trouver d'arrangement. Selon eux, tout a été fait.
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