Au lendemain de l’élection de Donald Trump, l’annonce est un coup dur pour le secteur automobile aux Etats-Unis. Le groupe européen Stellantis a annoncé le licenciement, début 2025, de 1.100 employés de son usine de Toledo, dans l'Ohio.
1.100 emplois supprimés dans cette usine Stellantis qui fabriquait des Jeep
Les emplois concernent la partie sud de l'usine de Toledo, où sont assemblées des voitures Jeep, et qui ne fonctionnera désormais plus qu'avec une équipe au lieu de deux, précise le constructeur Stellantis, maison mère de Peugeot, Fiat et Chrysler.
Par ailleurs, certaines activités, soit 400 employés, "seront transférées à un prestataire externe" a annoncé le groupe.
UAW L 12 just announced that Stellantis will be laying off 1,139 workers at the Toledo Assembly Complex on Jan 5. This is part of a rolling wave of layoffs by Stellantis, GM, Ford, Dana, Boeing, PPG, UPS and other corporations. Harris and the Democrats demonstrated nothing but… pic.twitter.com/bcgp5wK9rq
— Jerry White (@jerrywhiteSEP) November 7, 2024
Des ventes de voitures qui plongent sur le marché américain
Stellantis supprime des emplois pour "s’adapter la production aux ventes", qui ont plongé au troisième trimestre de 20% à 1,15 million de véhicules livrés.
Le chiffre d'affaires du groupe automobile s'est effondré sur cette période en Amérique du Nord (-42%, à 12,4 milliards d'euros) à cause d'une baisse des ventes et de promotions lancées pour réduire les stocks de véhicules.
Ces mesures sont difficiles à prendre, mais elles sont nécessaires pour permettre à l'entreprise de retrouver son avantage concurrentiel et, à terme, de ramener sa production à ses niveaux antérieurs.
Stellantis
Les licenciements auront lieu "dès le 5 janvier 2025". Stellantis possède 19 sites aux États-Unis où sont employées environ 52.000 personnes. Les principales usines d’assemblage fabriquent des Jeep, Dodge, Ram et sont implantées dans le Michigan, Détroit, Ohio et Illinois.
En Europe aussi, Stellantis fait face à des difficultés. Les ventes sont en berne et les résultats du 3e trimestre le confirment. Elles ont chuté de 27% pour atteindre un palier à 33 milliards d'euros.