La justice a relaxé jeudi l'ancien international de football Claude Makelele, accusé depuis 2010 par une ex-petite amie britannique de violences, ce qu'il contestait, invoquant la "légitime défense".
L'actuel entraîneur-adjoint du Paris-Saint-Germain, âgé de 39 ans, a été relaxé de "tous les chefs de prévention", a précisé le juge du tribunal correctionnel de Versailles Thierry Bellancourt, qui statuait à juge unique.
La constitution de partie civile de Thandi Ojeer, 37 ans, a été déclarée irrecevable. En revanche, la jeune femme a été condamnée pour "abus de constitution de partie civile" et devra verser 2.000 euros de dommages et intérêts à Claude Makelele.
Dans cette affaire, "on cherchait plus à soustraire de l'argent à M. Makelele qu'à faire valoir un quelconque droit", a précisé l'avocat de Makelele.
L'avocat de Mme Ojeer n'a pas pu être joint dans l'immédiat.
Le 6 octobre 2010, après une dispute au domicile de M. Makelele à La Celle-Saint-Cloud, Thandi Ojeer avait déposé plainte contre le sportif pour "violences" et s'était vu reconnaître quatre jours d'incapacité totale de travail.
La plainte de la jeune femme avait d'abord abouti à un rappel à la loi infligé à l'ex-footballeur en janvier 2011. Pour obtenir un procès, Mme Ojeer avait ensuite engagé une citation directe devant le tribunal correctionnel contre son ancien compagnon pour "violences volontaires", ce qui avait donné lieu à un procès en juin.
Lors de l'audience, la procureure Béatrice Bruchère avait écarté la thèse du footballeur de la "légitime défense" et elle avait requis cinq mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve contre M. Makelele, avec l'obligation d'indemniser son ancienne petite amie.
Thandi Ojeer, venue spécialement de Londres, où elle réside, avait raconté devant le tribunal s'être présentée ce 6 octobre 2010, soit quatre mois après sa rupture avec le finaliste du Mondial-2006, à son domicile, après lui avoir passé de nombreux appels, pour récupérer des effets personnels d'une valeur de "30.000 euros".
"Claude a ouvert la porte et je lui ai dit que je voulais juste récupérer mes vêtements", avait déclaré l'élégante jeune femme, qui travaille dans les relations
publiques. "Il m'a poussée en arrière, je me suis accrochée à lui pour ne pas tomber. Il m'a frappée au visage, j'étais sonnée".
L'avocat du sportif avait plaidé que cette femme était entrée "dans la maison sans y être invitée". "Donc M. Makelele se défend et c'est lui qui appelle la police pour empêcher Mme Ojeer d'entrer", avait soutenu Me Péricard. "C'est très clairement un cas de légitime défense".
Suite à cette dispute, Claude Makelele avait aussi porté plainte contre la jeune femme pour "intrusion" à son domicile et "agression". Selon l'avocat de Mme Ojeer, Me Stanislas Panon, cette plainte n'avait "pas eu de suite".