La mairie de Paris et les grands opérateurs télécom annoncent avoir trouvé un accord sur un projet de nouvelle charte de la téléphonie mobile à Paris.
Ce projet de nouvelle charte repose sur un compromis entre l'exposition aux ondes des antennes-relais et la qualité de la couverture.
Selon ce projet de charte, qui sera soumis au vote du Conseil de Paris, les 15 et 16 octobre, l'implantation ou la modification des antennes relais répondra "à des critères de transparence et d'information, contenant l'exposition à un niveau aussi bas que possible tout en maintenant la couverture et la qualité
de service à l'extérieur et à l'intérieur des bâtiments". L'association Robin des Toits y voit, elle, "un vrai recul".
Le projet, signé avec les quatre principaux opérateurs français, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile, prend "en compte les préoccupations des Parisiennes et des Parisiens en conciliant l'aménagement numérique de la capitale en technologies mobiles avec la volonté de la ville de maîtriser l'exposition dans une relation partenariale de concertation renforcée", selon le communiqué commun.
Pour ce faire, les deux parties ont décidé de fixer "deux niveaux de champs maximaux à ne pas dépasser dans les lieux de vie fermés (appartement, bureaux): 5 voltspar mètre ou 7 V/m" avec la 4G, conformes aux seuils réglementaires recommandés par l'OMS, selon la Fédération Française des Télécoms (FFT).
Ils abandonnent donc le mode de calcul parisien d'un niveau d'exposition de 2 V/m, établi d'après une moyenne de trois relevés en 24H00, qui était en vigueur depuis la première charte signée en 2003, et adoptent le protocole de mesure de l'Agence Nationale des Fréquences.
Selon la mairie de Paris, les opérateurs financeront, chaque année, une campagne de 400 mesures dans les établissements particuliers (crèches, écoles, établissements de soins). "Ce qui permettra à chacun des 1.200 établissements particuliers situés dans Paris de faire l'objet d'au moins une mesure de l'exposition tous les 3 ans".
En contrepartie de ces engagements, "la ville de Paris mettra en oeuvre une concertation renforcée chaque fois que nécessaire", indique-t-elle, ajoutant "qu'elle facilitera alors la recherche de solutions d'implantations d'antennes dans la capitale, notamment par l'accès à son patrimoine".
Les opérateurs ont tous commencé à déployer des réseaux 4G, mais en province, car ils attendaient l'issue de cette négociation pour commencer le déploiement à Paris. Par ailleurs, cela permettra également au quatrième opérateur Free Mobile, qui utilise aujourd'hui le réseau 3G d'Orange en itinérance, de développer son propre réseau dans la capitale.