Après les interpellations de samedi, douze personnes sont toujours en garde à vue dont certains dans les locaux de la DCRI à Levallois (92). Les enquêteurs cherchent à déterminer si d'autres projets antisémites étaient prévus.
L'opération anti-terroriste menée samedi 6 octobre en France visait un «réseau, quasiment une cellule» composée de personnes ayant pour certaines d'entre elles le profil de délinquants convertis à «l'islam radical», a indiqué, ce week-end le procureur de Paris, François Molins.
Cette série d'interpellation intervenait dans le cadre d'une opération policière menée dans plusieurs endroits en France. En Ile-de-France, la police a arrêté, à Torcy (Seine-et-Marne), un homme armé et "dangereux".
Le procureur François Moulins a par ailleurs confirmé que l'enquête était liée à l'attaque à la grenade d'un commerce de Sarcelles le 19 septembre dernier, dans laquelle une cliente avait été légèrement blessée.
Ce matin, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur a annoncé sur RTL que "plusieurs groupes», comme celui démantelé ce week-end, étaient »sous surveillance».
>> Un reportage de Maud de Bohan avec Yves Dewulf.
Le profil des suspects placés en garde à vue interpelle. Ce sont de jeunes gens, la plupart sont nés en France dans les années 1980 et 1990 et plusieurs d'entre eux sont des convertis. Autre point commun, certains ont été condamnés pour des affaires de droit commun avant de basculer vers un «islam radical».
Ce matin, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur s'interroge sur «le problème de la formation des aumôniers comme celle des imams dans les prisons ». Une interrogation partagée par Hassen Chalgoumi, l'Iman modéré de Drancy.
>> Un reportage de Norbert Cohen et Emmanuelle Hunzinger.