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Cirque Plume: "L'atelier du peintre". Jusqu’au 6 janvier 2013. Ile Seguin à Boulogne Billancourt.

C’est une belle idée de sortie en famille qui vous emportera dans l’atmosphère d’un atelier d’artiste. Après 300 dates en tournée dans toute la France et travers le monde, le Cirque Plume a en effet planté son chapiteau sur l’Ile Seguin à Boulogne Billancourt, une petite langue de terre coincée entre deux bras de seine qui est devenue en 2 ans, une terre d’accueil des cirques du monde.  Et avec sa dernière création intitulée « l’Atelier du Peintre » la compagnie propose un spectacle qui  mélange subtilement la force, le beau et l’humour. On y retrouve des acrobates, des clowns, des jongleurs et des musiciens qui jouent une partition originale du Maestro Robert Miny, fidèle à l’esprit du Cirque Plume. C'est-à-dire avec de l’émotion et un sens du langage simple et universel qui séduit forcément les petits et les grands.
Les artistes entrent dans l’atelier, ils s’emparent des outils du peintre, s’approprient ses gestes. Bernard Kudlak, auteur et metteur en scène du Cirque Plume, les fait jouer avec des œuvres et les plonge dans l’imaginaire du peintre. Un voyage ludique avant tout, petit plaisir enfantin de barbouiller, sauter, danser et rire ou encore de se rêver en apesanteur. Sans pédanterie, ni discours, en musique et avec un humour qui marche sur un fil, la troupe que le monde entier a acclamé réussit à peindre ce qu’il y a de plus délicat : la vie et la poésie.


« Un Songe d’une Nuit d’Eté » jusqu’au 5 janvier au Théâtre de la porte Saint-Martin.

Accessible, ludique et féérique, ce Songe est un mariage réussit entre le compositeur, Henry Purcell et l’écrivain, William Shakespeare. La compagnie « Ecla théâtre » qui est spécialisée depuis 1987 dans l’adaptation des grands classiques du répertoire à destination du jeune public, à choisi cette année de remanier au Théâtre de la Porte Saint-Martin « Un songe d’une nuit d’été ».
Henry Purcell qui composa en 1692 un semi-opéra intitulé « The Fairy Queen », autour de la comédie de Shakespeare a servi de point de départ au metteur en scène Antoine Herbez pour cette nouvelle adaptation. Fort du plaisir et du succès rencontrés l’année passée par sa Flûte Enchantée qui mêlait sur scène du chant lyrique, de la musique, de la magie et de la danse, Antoine herbez poursuit sa quête du merveilleux en utilisant les mêmes ingrédients mais également les mêmes artistes. Et c’est important, car côté scène, cette compagnie est tout simplement très « Bonne à tout faire » dans le sens admiratif du terme. Les comédiens, tous rompus à l’exercice du chant, rendent avec leur prestation impeccable, un beau coup de chapeau au génie du grand William, maitre incontesté de la comédie. « Le Songe d’une nuit d’Eté » est avant tout l’histoire du jeu de l’amour, un amour contrarié, excessif, démesuré qui se traduit sur scène par une multitude de quiproquos autour de couples qui se font et se défont par enchantement ou sortilège. Cette adaptation nous emmène sur les pas d’Hermia, Lysandre, Helena et Démétrius, 4 amoureux perdus dans une forêt enchantée où règnent Obéron et Titania, roi et reine des fées. Cette pièce musicale qui mélange le chant, le théâtre et la musique pourrait s’apparenter à du vaudeville lyrique, un genre qui fait rire les enfants et leurs parents venus les accompagner. Il ne manque plus que les portes qui claquent.


 
« Drôles de Mecs » jusqu’au 11 novembre et reprise en janvier au théâtre Déjazet

Après avoir séduits les plateaux de télévision et testés avec succès leur premières planches au théâtre, les drôles de mecs reviennent avec un nouveau spectacle qui met à l’honneur et revisite les dessins animés et les séries cultes des années 80. Et ça tombe plutôt bien, car ces fans de la série américaine « les Drôles de Dames  » ont gonflé leur pantalon de testostérone pour envoyer leurs « Drôles de Mecs » se confronter aux personnages emblématiques du petit écran comme force rouge, force bleu ou encore Steve Austin.  Parodie, mime et break dance, Les quatre humoristes jouent de toutes leurs compétences pour créer des sketchs inclassables qui filent à 100 à l’heure. Et si, ils mélangent avec beaucoup d’humour et de virtuosité le mime, la danse et la comédie, leur véritable point fort est la communion qu’ils créent avec le public. Entre la scène et la salle, le courant passe et vraiment bien. Car au-delà de la performance physique que représente leur spectacle, les « drôles de mecs » savent captiver un auditoire.
Une technique qu’ils ont, en fait, testé puis éprouvé pendant des années sur les trottoirs de paris et plus précisément sur la place du Trocadéro. Un Sound System portable, une petite valise à roulette et hop, même en période d’exploitation de leur spectacle en salle, c’est à l’extérieur qu’ils aiment à se retrouver. Car le terreau du groupe, leur véritable jardin de jeu, c’est l’asphalte et le marbre glissant de la place du « troca ».
C’est ici que le groupe bercé par le hip hop a dévoilé ses exploits en public. Des acrobaties bien sur mais également des chorégraphies qui petit à petit se sont transformées en sketchs fédérateurs qu’ils pouvaient jouer sur scène. Certains jours, il y avait d’ailleurs beaucoup plus d’argent dans leur chapeau que dans la recette du soir, récoltée au théâtre. Les Drôles de Mecs sont donc au théâtre Déjazet jusqu’au 11 novembre et pour ceux qui raterait l’occasion de les découvrir ce week end sur scène, rien de grave, ils reviendront dés le début du mois de  janvier pour une nouvelle série de spectacles à voir en famille.


« Peau d’âne » jusqu’au 10 novembre au théâtre National de Chaillot. Le 10 et 11 janvier au Théâtre de l’Onde à Vélizy-Villacoublay

Après avoir joué sur les plus prestigieuses scènes internationales comme le Joyce Theater de New York ou l’Opéra de Sydney, le danseur d’origine italienne, Emilio Calgano a délaissé les chaussons de la compagnie du célèbre, Angelin Preljocaj, pour laisser libre cours à son imagination et à ses propres créations. Avec son spectacle intitulé « Peau d’âne », le chorégraphe utilise la face cachée du conte de Perrault pour repositionner cette fable enfantine dans l’univers des adultes. Avec une cour intrigante et manipulatrice, un veuf très consolable et une jeune fille beaucoup moins candide qu’il n’y parait, cette histoire chorégraphiée résonne comme une comédie cachée sur le pouvoir, l’amour, le sexe et le caprice.
Pour interpréter cette « Peau d’âne » moderne, Emilio Calgano a fait appel à 5 figurants et  12 danseurs décomplexés, capables de révéler des corps autant séducteurs qu’élégants.
Une double lecture permanente qui montre que ces personnages de contes pour enfants ne reflètent pas uniquement nos souvenirs de bambin, mais recèlent parfois quelques émotions merveilleusement dissimulées entre les lignes comme par exemple, le charme et le désir de la chair. Un spectacle plutôt réservé aux grands enfants donc, déjà initiés aux plaisirs du ballet moderne.
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