Cette après-midi, le PSG rencontre Evian à 17 heures. En Ligue 1, les parisiens ont essuyé 3 défaites en 5 matches. Le point sur l'équipe parisienne à quelques heures d'un match décisif.
La parenthèse lumineuse de la Ligue des champions refermée (2-1 contre Porto mardi), retour à la grisaille d'une Ligue 1 où il reste sur trois défaites en cinq matches: le PSG doit absolument retrouver sa superbe contre Evian pour espérer remonter sur le podium.
Le PSG est-il en crise?
Le PSG a terminé en tête de son groupe de C1 à l'issue du meilleur parcours parmi les 32 clubs engagés (15 points), avec la deuxième meilleure attaque (14 buts, derrière les 15 du Bayern Munich) et la défense la plus étanche (3 buts encaissés).
Mais l'Europe où s'épanche à merveille le "Qatari SG" ne peut occulter un mois de novembre calamiteux dans les compétitions domestiques, marqué par une élimination en quart de finale de Coupe de la Ligue et la récolte de quatre petits points seulement sur les 15 possibles en L1, au point d'être éjecté du podium et de se voir relégué à cinq points du leader, Lyon.
Les Parisiens doivent montrer que le championnat les motive aussi, et faire preuve d'un minimum de "solidarité", un manque pointé par l'entraîneur Carlo Ancelotti, et d'"intensité", l'équipe ayant souvent joué au petit trot, en attendant qu'Ibrahimovic ne débloque les choses.
A l'heure où le duo Leonardo-Ancelotti est fragilisé par des rumeurs sur un éventuel changement de direction sportive, où Zlatan montre des signes d'agacement à l'égard de ses partenaires, où le groupe semble se fissurer entre francophones et italophones, une contre-performance contre les Haut-Savoyards (17e du classement) approfondirait le malaise ambiant.
Autre pierre d'achoppement, le cas Nene.
Le Brésilien, remis de sa blessure au visage depuis la mi-novembre, n'avait pu cacher son énervement mardi soir lorsqu'on l'a fait s'échauffer et se rasseoir plusieurs fois sur le banc, pour ne rentrer en jeu finalement qu'à la 88e minute... Le milieu offensif de 31 ans a en tout cas été écarté du groupe parisien pour samedi, son nom étant suivi de la mention "entraînement" dans le communiqué du club. Ancelotti se prive ainsi d'une solution offensive, même si Gameiro, soigné à la hanche, fait parallèlement son retour dans le groupe.
Mais le secteur de l'attaque est généreusement fourni (Ibra, Ménez, Lavezzi, Hoarau et donc Gameiro), et c'est davantage l'entrejeu qui interpelle, dégarni par le absences sur suspension de Matuidi et Verratti, deux des hommes clef du début de saison, et de Bodmer et Sissoko (mention "entraînement"). 4-4-2 ou 4-3-1-2 ?
Thiago Motta fait en revanche son (nouveau) retour dans le groupe et peut occuper le poste de milieu défensif axial dans un 4-3-1-2. Outre l'international italien, Chantôme et Pastore se tiennent prêts à occuper le milieu de terrain, où Maxwell et Lavezzi peuvent aussi évoluer sur les flancs.
Ancelotti conservera-t-il le 4-4-2 de mardi ou reviendra-t-il au 4-3-1-2 ?
Il faudra aussi scruter la charnière centrale, où Sakho n'est apparu qu'une fois sur les cinq derniers matches toutes compétitions confondues, peut-être victime des changements "radicaux" qu'avait annoncés, sans précision, l'entraîneur après le revers face à Rennes (1-2 le 17 novembre au Parc des Princes).
Le technicien prépare peut-être aussi la semaine prochaine, bien chargée, avec le déplacement mardi à Valenciennes, équipe surprise du haut de tableau (5e après 15 journées), puis la réception de Lyon dimanche 16 décembre. Un autre standing qu' Evian. Mais les hommes de Pascal Dupraz restent sur une bonne série de quatre matches sans défaites, et ont même remporté trois de leurs quatre
dernières rencontres hors de leurs bases.