Avant la grève de mardi, la mairie de Paris défend sa mise en place des nouveaux rythmes scolaires

Mardi 22 janvier, une grève massive touchera les écoles primaires de la capitale. Les enseignants protestent contre la mise en place des nouveaux rythmes scolaires que la mairie de Paris propose dès la rentrée 2013.


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84%. Le taux de grève des enseignants s'annonce massif demain dans les écoles primaires parisiennes. Les enseignants veulent ainsi protester contre la mise en place par la mairie de Paris des nouveaux rythmes scolaires décidés par le ministère de l'éducation.

Ceux-ci prévoient le retour à la semaine de 4 jours et demi. Il y aura donc école le mercredi matin, ce qui libère 3/4 d'heures d'enseignement les autres jours que la mairie de Paris propose de remplacer par des activités périscolaires à vocation artistiques ou sportives.

"On va essayer de convaincre les enseignants en discutant. On ne sous-estime pas les bouleversements professionnels. Mais, on doit comprendre que l'intérêt des enfants passe par cette réforme", juge Anne Hidalgo, première adjointe de la ville de Paris.

"Les enseignants vont gagner en condition de travail avec des enfants moins fatigués et donc moins fatigants", renchérit Bruno Julliard, adjoint à la culture, mais qui en tant qu'ancien conseiller de Vincent Peillon, a suivi de près les négociations avec les syndicats enseignants.  

Bref, la mairie semble jouer la carte du bien-être des élèves contre les revendications des professeurs avec au centre comme arbitres les parents.

Une mise en place trop rapide ?

La précipitation. C'est le premier reproche qui est fait à la mairie de Paris. Les nouveaux rythmes scolaires seront mis en oeuvre dès la rentrée 2013 alors que le ministère autorisait les collectivités à une dérogation si motivée pour attendre la rentrée 2014.

"Nous avons 150 kilomètres de rapports sur les dégâts provoqués par la semaine de 4 jours. Pourquoi devrions-nous attendre une année de plus", s'énerve légèrement Colombe Brossel, adjointe parisienne à la vie scolaire. 

Les services de la ville font savoir qu'ils n'ont pas attendu la décision du ministère pour réfléchir à l'organisation de nouveaux rythmes scolaires. 

"Si Paris, avec les structures périscolaires dont elle dispose, disait qu'elle n'était pas prête, nous ne serions pas crédibles. Ce ne serait pas compréhensible de ne pas être au rendez-vous", ajoute Anne Hidalgo.

D'autant qu'à l'Hôtel de Ville, on souligne qu'on prendra le temps de la concertation. 4 réunions publiques (la première jeudi 24, les 3 autres en février) seront organisées à destination des parisiens. Un site internet est en ligne depuis vendredi. A partir de mars aura lieu la négociation avec les employés de la ville concernés par l'encadrement périscolaire.

Un temps jugé trop court par certains. 

Que met-on à la place ?

Les réunions publiques devront discuter notamment des 3/4 d'heures libérés les autres jours que le mercredi. Que va-t-on faire faire aux élèves ?

La mairie propose donc des activités artistiques et sportives dispensés par ses services ou par les associations qui travaillent déjà avec elle, dans ses nombreux équipements municipaux.  "Ce n'est pas un projet de garderie, mais la création d'un véritable parcours éducatif qui va permettre de réduire l'inégalité sociale d'accès aux pratiques culturelles", espère Colombe Brossel.

Question: ces nouvelles activités devront-elles avoir lieu pendant la pause du déjeuner ou après les cours à 15h30 ? Ce sera l'un des objets de la concertation avec les parisiens. Mais l'Hôtel de Ville penche plutôt pour "la pause méridienne" , qui a selon elle l'avantage de correspondre aux rythmes chrono-biologiques des enfants et de permettre d'augmenter la durée de ces activités autour de 90 minutes afin qu'elles soient valables.


Combien cela coûte ?

Ces nouveaux rythmes bouleversent l'organisation des professeurs, celle des parents mais aussi celle des employés de la ville de Paris. La capitale compte 662 écoles. Et le mercredi, 29.000 élèves fréquentaient les centres de loisirs encadrés par plus de 4000 employés. 

Il faut donc repenser toute l'organisation des services de la ville. Ce sera l'objet de négociations avec les syndicats. "Il y aura un volet RH important. Nous déprécariserons, stabiliserons, formerons et requalifierons du personnel", assure Colombe Brossel, répondant aux accusations des enseignants sur le manque de compétence des employés périscolaires pour encadrer des enfants.

Pour quel coût ? "Une fois qu'on sera allé au bout de la discussion sur l'éducatif, on pourra alors vous donner un chiffrage exact", expliquent les services de la ville de Paris.

Une somme de 5 millions d'euros a déjà été provisionnée dans le cadre du vote du budget 2013 en décembre. 








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