L'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est toujours bloquée par la grève ce vendredi 1er février, et des grévistes et militants CGT se sont rassemblés à Bobigny en soutien à des salariés convoqués par la police.
"L'usine tourne à peine. Le nombre d'absents est toujours élevé et le nombre de grévistes est stable", a indiqué une porte-parole de la direction, qui a compté 180 grévistes dans l'équipe du matin, contre 300 selon la CGT, sur un total de 2.800 salariés. "Ce matin, on a assisté à une nouvelle gradation des violences, avec des jets de boulons et d'oeufs", a continué la porte-parole, alors que la direction a dénoncé, depuis le début de la grève le 16 janvier, des dégradations, mais aussi des '"intimidations" et "menaces" sur les salariés pour les empêcher de travailler. Jeudi, l'usine, qui produit en moyenne 700 voitures un jour normal, a fabriqué 85 Citroën C3 hier.
Environ 300 personnes, surtout des militants CGT dont quelque 200 ouvriers de l'usine, se sont par ailleurs rassemblées vendredi matin devant le commissariat de Bobigny où sont convoqués depuis lundi sept grévistes soupçonnés d'avoir participé à l'agression d'un huissier lors de l'occupation du site, le 18 janvier.
Le directeur des marques de PSA Peugeot-Citroën, Frédéric Saint-Geours, a dénoncé vendredi matin 1er février, une "violence intolérable" de grévistes de l'usine.