La rétrospective consacrée au peintre américain s'est achevée hier à 23h. Un nouveau succès pour le Grand Palais avec plus de 784 000 visiteurs en 4 mois.
Une exposition phénoménale qui a joué les prolongations originalesL'exposition, l'une des plus importantes avec 164 oeuvres dont 128 peintures, aquarelles, gravures et illustrations d'Edward Hopper (1882-1967), s'est terminée par un marathon de 72 heures d'ouverture non-stop depuis vendredi.
Ce week-end 47 000 personnes ont ainsi bravé le froid et se sont armés de patience attendant parfois pendant plusieurs heures avant de pouvoir accéder à l'exposition.
Pendant ces trois jours et deux nuits, 47.949 visiteurs dont 14.262 noctambules se sont pressés
au Grand Palais.
Selon le président de la RMN-Grand Palais, Jean-Paul Cluzel, avec l'organisation de ces nocturnes, il s'agit "de favoriser l'accès à la culture. Ça marche pour le cinéma, le spectacle vivant mais pour les beaux-arts, c'est plus compliqué" (...)"une grande exposition comme Hopper et des opérations spectaculaires comme ce marathon permettent d'attirer des gens qui n'ont pas l'habitude de franchir la porte des musée."
Edward Hopper attire plus que Picasso
Avec 784 269 visiteurs, Hopper a fait plus un peu plus donc que Picasso et les maîtres en 2009 mais bien moins que les 900 000 visiteurs de Claude Monet en 2010. "C'est beaucoup, beaucoup plus que prévu", s'exclame Didier Ottinger, directeur-adjoint du Musée national d'Art moderne et commissaire de l'exposition. Selon lui "Le bouche-à-oreille a formidablement fonctionné".
Fabrice Bousteau, directeur de la rédaction de Beaux-Arts Magazine, est aussi étonné par l'ampleur du succès. Il explique que les gens ne connaissaient pas le nom du peintre mais en connaissaient les images emblématiques. "C'est de l'ordre de l'inconscient collectif et c'est ce qui explique ce succès phénoménal". D'après lui "Les images de Hopper sont très cinématographiques. Face à elles, le visiteur est invité à imaginer le scénario d'un film".
La fréquentation élevée témoigne également de l'engouement des Français pour les
grandes expositions.