L'action des Femen à Notre-Dame de Paris suite à la démission du Pape Benoît XVI a été jugée déplacée par de nombreuses personnalités politique, de gauche comme de droite. Déc
Est-ce l'action de trop ? Plusieurs féministes des Femen se sont exhibées seins nus mardi matin dans la cathédrale Notre-Dame de Paris pour "fêter" à leur manière le renoncement
du pape Benoît XVI à sa charge pontificale, mais également célébrer le vote de l'assemblée en faveur du mariage pour les couples de même sexe. Une action condamnée par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, mais également par de nombreuses personnalités politiques, de gauche donc, mais aussi de droite.
Manuel Valls (PS, ministre de l'Intérieur), a fait part mardi soir "de sa consternation face aux agissements des neuf membres du groupe Femen, condammant "une provocation inutile" et témoignant "de son soutien aux catholiques de France qui ont pu être offensés par ce geste grossier." "Si la laïcité permet à chacun de croire ou de ne pas croire en toute liberté, la République entend, dans le même temps, garantir à tous les croyants de pouvoir pratiquer leur religion dans la dignité et le respect mutuel"
Bertrand Delanoë, maire (PS) de Paris : Bertrand Delanoë a fait part de sa "tristesse". "Je réprouve un acte qui caricature le beau combat pour l'égalité femmes-hommes et choque inutilement de nombreux croyants".
Eva Joly (EELV) : "Je trouve (leur action) déplacée". "Déjà, a-t-elle poursuivi, les seins nus dans la rue on n'apprécie pas, et à Notre-Dame encore moins, et c'est aussi un manque de respect pour les croyants".
Les sénateurs de Paris Yves Pozzo di Borgo (UDI) et Pierre Charon (UMP) se sont indignés de la "provocation" des féministes, jugeant "incompréhensible" qu'elles ne "soient pas empêchées d'agir". "Il est incompréhensible que ces activistes étrangères ne soient pas empêchées d'agir, surtout aujourd'hui où il y a une conjoncture spéciale", écrivent-ils, déclarant que "ce ne sont pas des méthodes dignes de la démocratie française".
Après l'action des Femen, le recteur et archiprêtre de Notre-Dame, Mgr Patrick Jacquin, a indiqué que deux plaintes avaient été déposées au commissariat du IVe arrondissement pour "profanation d'un espace cultuel" et pour "coups et blessures". Selon lui, un des agents du service de sécurité a une épaule démise.Le 12 février, les Femen mènent une action seins nus à Notre Dame
Les féministes - huit selon un journaliste de l'AFP sur place, neuf selon le ministère de l'Intérieur - étaient entrées vers 10h15 dans l'édifice, le monument le plus visité de Paris 13.650.000 visiteurs en 2010), dissimulées dans le flot des centaines de touristes. Elles se sont ensuite rapidement juchées sur le socle de trois des neuf nouvelles cloches provisoirement déposées dans la nef, avant d'exhiber leur torse nu et de crier "Pope no more" (ndlr: "Plus de pape") en faisant tinter les cloches avec des morceaux de bois. Sur leur torse et leur dos elles avaient écrit des slogans comme "No homophobe", "Crise de la foi", "Bye bye Benoît!".