Neuf activistes du mouvement féministes FEMEN se sont mises seins nus ce matin dans la nef de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour "fêter le départ du pape" Benoît XVI.
Entrées dans le flot des touristes, les neuf jeunes femmes portaient de longs manteaux qu'elles ont ôtés à proximité de trois des neuf nouvelles cloches provisoirement déposées dans la nef. Elles les ont fait tinter avec des morceaux de bois, criant en anglais "Pope no more" ("Plus de pape", NDLR).
>> Voir la vidéo ci-dessous :
Sur le torse et le dos, elles avaient inscrit des slogans au feutre comme "No homophobe", "Crise de la foi" ou encore "Bye bye Benoît!".
FEMEN devant Notre-Dame !!! twitter.com/vivien_hoch/st…
— Vivien Hoch (@vivien_hoch) 12 février 2013
Des visiteurs de la cathédrale consternés
"Ici c'est sacré, vous n'avez pas à vous dénuder ici", leur a dit une touriste française. Les neuf activistes ont été évacuées manu militari de l'édifice par le service d'ordre de la cathédrale et sont restées sur le parvis une dizaine de minutes en continuant à scander des slogans comme "In gay we trust", ou "Dégage homophobe!"
Les réactions n'ont d'ailleurs pas tardé sur le le réseau social, comme @corto74, qui se demande si le ministre des cultes Manuel Valls condamnera cette "manif provocatrice des Femen à ND de Paris" :
@manuelvalls ministre des cultes condamnera-t-il la manif provocatrice des Femen à ND de Paris ?
— corto74 (@corto74) 12 février 2013
Sur leur page Facebook, les Femen ont dès la fin de matinée publié un post déclarant que "pendant l'action à la cathédrale de Notre Dame, 9 activistes ont été frappées par le service de sécurité et des fanatiques religieux, présents dans l'église. Le personnel de Notre Dame, a choisi d'éteindre la lumière pour continuer à frapper dans le silence."Les Femen sont connues depuis 2010 pour leurs actions "topless" en Russie, en Ukraine, à Londres ou encore récemment sur la place Saint-Pierre à Rome pendant que le pape récitait l'Angelus. En septembre, elles avaient installé à Paris "le premier centre d'entraînement" au "nouveau féminisme".