Des tatamis dans le bassin de la piscine municipale. Une solution provisoire le temps de travaux conséquents dans la salle des associations qui abrite le dojo de Lisle-sur-Tarn.
Depuis bien des années, les judokas de Lisles-sur-Tarn enchaînent les cours tout au long de la semaine dans leur dojo qui a fait peau neuve en 2014.
Mais voilà, le bâtiment dans son ensemble a fait l'objet d'études pour une réhabilitation. Des études qui ont mis en évidence la nécessité de démonter la charpente et d'en bâtir une nouvelle. Le chantier sera donc plus coûteux et plus long que prévu. "La mairie en a pour 1,6 million d'euros. C'est plus que ce que l'on avait prévu mais ce sont des travaux incontournables", explique Théo Pujolar élu en charge des associations et lui-même judoka.
Des tatamis dans le bassin
Le nouveau bâtiment devrait être livré en janvier 2026. Durant ce temps-là se pose la question de reloger les 120 adeptes de judo ? Pas question de bâtir une salle. Pas question d'interrompre la vie des associations. Alors quand on n'a pas des moyens financiers colossaux et bien on trouve des idées !
Et la meilleure proposition est apparue. Utiliser le bassin de la piscine municipale intérieure laissée à l'abandon pour en faire un dojo provisoire. Avec une évidence, il fallait remblayer et couler une dalle de béton. "Se posait bien sûr alors la question de la pente ! On a dit, il faut que chacun se retrousse les manches. Il a fallu 60 tonnes de gravier transportées par des brouettes. Aucun camion ne pouvait rentrer !", raconte Théo.
"Aqua-judo" dès le 6 janvier
Un ballet de brouettes s'est donc organisé. 30 paires de bras pendant trois heures et le tour était joué. "La mairie a ensuite fait couler une dalle. La largeur du bassin est parfaite pour installer deux surfaces de tapis. Les judokas sont tombés amoureux de cette salle !" se réjouit Théo Pujolar.
Pendant un an, ce sera donc "aqua judo", comme ironisent déjà les 120 membres du club, et ce, dès la semaine du 6 janvier.
À Lisle-sur-Tarn on a le budget d'une commune de 5 000 habitants, pas de pétrole mais plein de solutions et un art de la débrouille indéniable. Le temps du chantier de rénovation, le stockage du matériel d'autres associations se fait…dans l'ancien château d'eau !