Vous l'avez peut-être constaté, difficile d'acheter un journal ou un magazine dans un kiosque ce mardi. Certains des 376 kiosquiers parisiens sont fermés pour protester contre les lourdes conséquences du conflit dans la distribution de la presse.
Les kiosquiers sont en colère. Selon les représentants syndicaux les grèves qui affectent depuis plusieurs semaines la distribution des journaux et magazines portent un coup à leur profession.
"Si on est pas livrés, on ne gagne pas notre vie. Si on continue comme ça, il n'y aura plus de marchands de journaux", a expliqué Erwan Dupas, représentant du SNLP (Syndicat national de la Librairie et de la Presse). '"En tant que travailleurs indépendants, même si on ne vend pas de journaux, on paye quand même nos charges". "C'est un grand cri d'alarme de la profession. Les kiosquiers risquent de disparaître", a-t-il ajouté.
Ils font donc les frais des blocages à répétition - une trentaine au total depuis le mois d'octobre - menés par les salariés de Presstalis. La société de distribution des quotidiens nationaux est en pleine négociation sur un délicat plan de restructuration. Raymond Redding, a été nommé médiateur pour renouer le dialogue afin que ce conflit social "ne mette en péril l'ensemble de la filière", avait souligné le gouvernement.
Pourtant pour l'Union nationale des diffuseurs de presse, cette grève des kiosquiers n'est sans sans doute pas la bonne méthode.
>> Le reportage de William Van Qui et Colette Zagaroli
