Renault: les négociations sur l'accord de compétitivité se poursuivent

Les syndicats et la direction de Renault se retrouvent ce mardi au siège de l'entreprise à Boulogne-Billancourt. Ils doivent négocier les termes de l'accord de compétitivité qui est supposé garantir la pérennité des sites du constructeur automobile.

Les négociations ont repris ce mardi avec quelques avancées. 
La négociation porte notamment sur la décision de la direction de supprimer 8.260 emplois en France d'ici à 2016, soit plus de 15% des effectifs, a priori sans fermeture de site ni licenciement. Mais, en contrepartie, la direction demande le gel des salaires en 2013, un allongement du temps de travail et une plus grande mobilité.

Pour faire avancer les négociations et tenter de décrocher la signature de cet accord, Carlos Ghosn, le PDG de Renault, a proposé la semaine dernière de différer à fin 2016 le paiement de 30% de la part variable de sa rémunération de l'an passé.
La direction a aussi voulu prendre des engagements sur la production. Elle s'est engagée, en cas d'accord, à "assurer un niveau de production minimum de 710.000 véhicules par an à l'horizon 2016, dont 110.000 à l'usine de Flins, qui bénéficierait de la localisation de version de Clio IV à forte valeur ajoutée".
Elle a également indiqué que des productions de versions conduite à droite de Clio IV actuellement assurées par le site de Bursa (Turquie) seraient rapatriées et qu'une partie de la production assurée par le site de Caccia au Portugal, serait transférée à Cléon.
La direction a aussi accepté que le déplacement de salariés d'un site à un autre se fasse sur la base du volontariat, une revendication jugée essentielle par Force Ouvrière qui s'est félicité de cette avancée.

Mais les organisations syndicales ne sont pas d'accord. La CFE-CGC, majoritaire dans le groupe, la CFDT et FO se sont félicité des avancées positives. De son côté , la CGT s"est déclarée "farouchement contre un tel accord". Son délégué, Fabien Gâche, a jugé qu'il entraînerait "de nouvelles dégradations des conditions de vie et de travail des salariés" et donc "une fragilisation de l'entreprise".
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