Paris Municipales : NKM pourrait créer la surprise

Selon un sondage BVA pour "Le Parisien", la candidate UMP arrive juste derrière Anne Hidalgo (PS) au second tour.

Anne Hidalgo, candidate PS aux municipales à Paris en 2014, l'emporterait au second tour d'une courte tête (51%) face à l'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet (49%), mais plus largement (58%) face à Rachida Dati (UMP) (42%), selon un sondage BVA* pour le Parisien dimanche.

Dans cette enquête, dans l'hypothèse d'une candidature de NKM, au premier tour, Mme Hidalgo recueillerait 34% des intentions de vote, devant la
liste de la candidate UMP (33%), celle de l'écologiste Cécile Duflot (8%), celle du Front de gauche Ian Brossat (8%), de la Modem Marielle de Sarnez (7%), de l'UDI Rama Yade (5%), et celle du FN Wallerand de Saint-Just (5%). Au second tour, Mme Hidalgo l'emporterait avec 51% des intentions de vote devant
Mme Kosciusko-Morizet.

Dans l'hypothèse d'une candidature de Rachida Dati, au premier tour, la liste de Mme Hidalgo arriverait aussi en tête avec 36%  devant celle de Mme Dati (21%), celle de Mme de Sarnez (11%), de Mme Duflot (9%), de Mme Yade (9%), les listes de Ian Brossat et de Wallerand de Saint-Just récoltant chacune 7% des intentions de vote. Au second tour, Mme Hidalgo l'emporterait largement sur Mme Dati avec 58% contre 42%.

Sondage réalisé par internet du 26 au 28 mars auprès d'un échantillon de 807 personnes représentatif des habitants de Paris, âgées de 18 ans et plus. Les intentions de vote sont établies auprès de 757 personnes inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas).

Quelle est la valeur des sondages sur les municipales à Paris ?
Attention méfiance face à tous les sondages qui pronostiquent les élections municipales à Paris. Non, parce que les études d’opinion disent n’importe quoi, mais parce que dans la capitale il s’agit d’un scrutin par arrondissement. La bataille de Paris, ce sont vingt combats électoraux dans chacun des vingt arrondissements.

Pour diriger l’Hôtel de Ville, il ne s’agit pas d’avoir la majorité dans les urnes ou dans les sondages au niveau de l’ensemble de la capitale, mais d’avoir une majorité de sièges au conseil de Paris. Chaque arrondissement envoie un nombre d’élus proportionnel à son nombre d’habitants qui se répartit ensuite selon une logique majoritaire pondérée par un calcul proportionnel à la plus forte moyenne en fonction du résultat dans chacun des 20 échelons parisiens.
Bref, un sondage, pour être le plus exact possible, devrait être un sondage dans chacun des 20 arrondissements en simultané. Ce qui j’imagine pose un problème de méthodologie pour définir un panel correspondant à la réalité et renchérit peut-être le coup du sondage pour le client.

De toute façon, il est trop tôt pour réaliser un tel type d’études, car les têtes de liste de chaque parti dans chaque arrondissement ne sont pas encore connues. Leur désignation occupera l’actualité de la campagne municipale de septembre à décembre 2013, avant de laisser place à la bataille du programme et des idées au premier trimestre de l’année 2014.

Quelle est l’influence de ses têtes de listes sur le résultat électoral ? Il y a débat. Je fais partie de ceux qui pensent que cela a très peu d’importance, que seuls comptent le dynamisme et l’élan insufflés par le candidat désigné par chaque parti pour la mairie de Paris. Encore une fois, ce candidat virtuel n’a pas d’existence institutionnelle, mais il s’agit d’un pacte de confiance passé avec l’électeur parisien.

Mais les militants sur le terrain, et c’est bien normal, sont d’un autre avis. Pour eux, le choix de la tête de liste et de ses colistiers influe sur le vote, suivant son implantation locale, sa réputation dans le quartier, notamment auprès d’un électorat non politisé qui vote pour la tête du client plutôt que pour son appartenance partisane.

Les deux points de vue sont légitimes et vrais. Mais le débat porte sur son importance. Combien de suffrages fait bouger le choix de la tête de liste par arrondissement ? 2, 5 ou 10% ? C’est la marge d’erreur qui vient s’ajouter à la marge traditionnelle de tout sondage sérieux. Une marge qui en plus diffère selon les arrondissements, suivant leur histoire et le casting proposé. Une marge qu’il faut jauger et évaluer, et c’est là la bonne nouvelle. Il reste encore un peu de boulôt pour les journalistes politiques.

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