La cour d'assises des Yvelines a visionné jeudi les images de vidéosurveillance du meurtre de Mohamed Laidouni, battu à mort sur l'autoroute A13 en 2010, mais leur mauvaise qualité n'a pas permis d'identifier les agresseurs.
Au quatrième jour de ce procès, ce sont donc les images de viédosurveillance qui ont été visionnées. Le film, flou et sombre, révèle l'extrême rapidité de la rixe mortelle et laisse
deviner la violence de l'agression. Pourtant impossible d'en savoir plus, les faits ont se sont déroulés pendant la nuit, les agresseurs n'ont pu être identifiés.
"Faire parler la vidéo dans un sens ou dans l'autre est une escroquerie intellectuelle. On ne perçoit qu'un jeu d'ombre chinoise", a déclaré Me Jean-Yves Liénard, l'un des conseils des accusés.
"C'est vrai que sur cette vidéo, on voit pas grand-chose mais j'étais là, j'ai pu identifier certains des agresseurs", assure Nabil Laidouni, l'un des frères de la victime, qui n'a pas encore été entendu par la cour.
Les neufs jeunes hommes poursuivis pour homicide volontaire gardent le silence. Une jeune femme doit aussi répondre de violences volontaires et de non-assistance à personne en danger.
Une fratrie très nombreuse, un parcours scolaire chaotique, un casier judiciaire chargé: de multiples similitudes entre les accusés ont été mises en avant au début du procès lors de l'examen de leur personnalité.
>> Voir le reportage sur cette journée d'audience d'Antoine Marguet et Jean-Yves Blanc.