Agenda culturel du 12 avril


« Electro Kif » jusqu’au 27 avril à la Cigale.

On connaissait la parti émergée de la « Tecktonick » celle qui directement inspirée par la gestuelle du « BG » comprenez du beau gosse qui se regarde devant le miroir et se tartine les cheveux de gel avant de sortir faisait bouger toute une génération de préadolescents dans la cour des collèges il y a 4 ou 5 ans. Voici donc la « danse électro », sa petite sœur, celle qui non satisfaite des codes trop commerciaux da la « Tecktonick » à vue le jour du côté de Pont d’Orly, une ville du Val de Marne. La danse électro fut, en effet, inventée par des jeunes d’Ile de France dans les années 2000 en discothèque lors de soirées en banlieues. Elle est l’équivalent des « Battles » hip hop mais sur de la musique techno. Elle reprend le principe du face à face entre deux ou plusieurs danseurs en mêlant les défis de jeu de jambes et jeu de bras. Rapidement popularisée grâce aux vidéos qui circulent sur internet, l’électro s’est vite répandue par le bouche à oreille. Aujourd’hui, elle est aussi bien dansée sur les « dance floor » que dans la rue. Véritable mouvement urbain, elle évolue au rythme des jeunes qui inventent de nouveaux pas et de nouvelles figures. Comme le Hip Hop, elle s’est d’abord développée dans les grandes villes. Paris compterait à elle seule près de 10 000 danseurs, ils seraient 15 000 au total en France. Depuis 2010, cet épiphénomène qui a peu à peu conquis l’Europe et le Monde connaît son heure de gloire. A l’image du Hip Hop, la danse électro a en effet sa compétition mondiale qui rassemble les meilleurs danseurs de la planète. Et pour la première fois depuis sa création, cette danse est présentée non pas comme une performance mais sur une scène de théâtre. Créé en 2011 lors du festival Suresnes (92) Cité, Electro Kif est un spectacle mis en scène par la chorégraphe Blanca li. Il regroupe, huit danseurs précurseurs originaires du Val de Marne et raconte de manière théâtrale la naissance de cette danse.
Habituée à faire le grand écart entre les styles et les genres, Blanca li, qui déjà desenclava le hip hop de ces préjugés, se livre, ici, à un exercice dans lequel elle excelle. Son spectacle rend en effet accessible au plus grand nombre, une danse méconnue, jusqu’ici pratiquée en huit clos dans les discothèques. Sur scène, les danseurs tous champions en titre racontent leur propre histoire et celle de la danse électro en transposant l’action dans un lycée. Cette danse exprime en effet de nombreux gestes du quotidien.

>>Voir le reportage de Jean-Laurent Serra et Pierre Lassus



« Banlieues Bleues » le festival du jazz et du blues, jusqu’au 26 avril en Seine St Denis.

Et de 30, qui l’eut cru ! Il y a 30 ans lorsque l’idée de faire émerger un festival de jazz en Seine-Saint-Denis traverse l’esprit de quelques amoureux du répertoire, peu de connaisseurs y croit, et pourtant, le festival « banlieues bleues » fête cette année ces 3 décennies d’investissement et de passion pour la musique. Une Musique qui vit avec son temps, accessible donc ouverte au plus grand nombre. Car ne l’oublions pas, à l’époque, le jazz était la musique du peuple. Outre les artistes et le choix du répertoire qui oscille entre blues, funky et jazz de grande formation, le festival développe des actions culturelles et scolaires pour permettre à ceux qui ne connaissent pas cette musique de mieux l’appréhender. Cette année par exemple, une des créations du festival met en exergue un jazz man new yorkais qui vivait dans la rue, plus précisément dans la 42ème. Moondog était un poète aveugle, un saxophoniste marginal qui a marqué son époque par son approche unique de la musique. Charlie Parker, Leonard Bernstein ou encore Janis Joplin le fréquentèrent et s’inspirèrent de celui le « Pop Jazzman » à l’image d’Andy Warhol et de son Pop art.  Pour lui rendre hommage, deux musiciens, Sylvain Rifflet, le Français  et Jon Irabagon, l’américain, se sont immergés dans l’univers de Moondog. Leur concert reprend l’essence et l’esprit de cet évangéliste de la musique avec en prime des projections vidéos et deux chorales d’enfants de Bobigny (93). Les collégiens ont travaillé durant l’année scolaire sur cette approche musicale. 

>> Voir le reportage de Jean-Laurent Serra et Pierre Pachou :


« Le Paysan de Paris » jusqu’au 23 avril à la Mc 93 à Bobigny

Lorsque la plume de Louis Aragon rencontre la passion et le talent d’une amoureuse de théâtre, le texte se met alors à vivre sur scène comme par magie. Le spectacle monté par Sarah Oppenheim est une adaptation Du "paysan de Paris" un texte peu connu de Louis Aragon. La metteuse en scène ose pour la première fois s'attaquer à ce texte pour le transposer sur les planches, un pari audacieux et réussi. Un comédien et une dessinatrice proposent une performance en direct. A l'aide d'une table activée par des pédales de vélos, elle projette ses dessins sur des toiles blanches pendant que le comédien, Arnaud Wurceldorf fait filer 'écriture d'Aragon, une ode à la déambulation et aux passages parisiens du quartier de l'Opéra dans les années 20. Une invitation au rêve et à l' imaginaire.
Le spectacle dure une heure à la MC 93 de Bobigny. A voir jusqu'au 23 Avril
>> Voir un extrait de la pièce :


« Sunday in the Park With George » jusqu’au 25 avril au Théâtre du Châtelet.

Après « A Little Night Music » en 2010, puis « Sweeney Todd » en 2011, le Châtelet présente un autre chef-d’œuvre de Stephen Sondheim, un des maîtres de la comédie musicale made on Broadway. Ce spectacle d’inspiration Française reprend le tableau pointilliste de Georges Seurat « Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte » peint entre 1884 et 1886, et l’utilise comme point de départ de cette réflexion passionnée sur le travail de l’artiste. Sondheim et son librettiste ont imaginé le travail harassant de Seurat, peignant cet immense tableau avec cette technique étonnante, au point d’en négliger Dot, sa maîtresse qui attend un enfant. La seconde partie, située en 1984 à Chicago, montre la vie difficile de l’arrière-petit-fils de Seurat, artiste plasticien. Aux Etats Unis, ce spectacle fut couronné par le prix « Pulitzer for Drama » en 1985, une récompense importante pour cette œuvre puissante et poétique. Le grand raffinement de certaines de ces chansons a largement contribué à la réputation d’un ouvrage très émouvant. Sunday in the Park With George est à découvrir pour la première fois en France sur la scène du Théâtre du Châtelet jusqu’au 25 avril.






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