Enfants maltraités de Pavillons-sous-Bois: le Défenseur des droits ouvre une enquête

Pendant près de trois ans, dans le secret d'une maison familiale de Pavillons-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, deux frères agés de 10 et 12 ans ont vécu un cauchemar. Un drame qui a conduit le Défenseur des droits, Dominique Baudis, à annoncer l'ouverture d'une enquête, mardi 23 avril.

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Pendant près de trois ans, dans le secret d'une maison familiale de Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), deux frères de 10 et 12 ans ont vécu un cauchemar qui débutait tous les jours après l'école.
Selon le Monde malgré des alertes répétées, ni les services sociaux ni l'institution judiciaire ne se sont aperçus de rien. Une faillite qui a conduit le Défenseur des droits, Dominique Baudis, à annoncer l'ouverture d'une enquête, mardi 23 avril.
Après avoir passé une journée normale à l'école, les deux enfants rejoignent leur père, un plombier de 39 ans et leur belle-mère, sans emploi, âgée de 45 ans. Tous deux ont été mis en examen samedi 20 avril pour violences sur mineur, défaut de soins, privations d'aliments et placés en détention provisoire.
Ils retrouvent aussi leur demi frère issu d'une première union, agé de 7 ans. A l'heure où tout le monde se met à table, eux restent dans leur coin.
Jugés trop bruyants et turbulents, il sont logés à la cave sans fenêtre, privés d'eléctricité, de toilettes, et d'eau.
L'aîné a porté plainte mercredi 17 avril au commissariat de Bondy (Seine-saint-Denis), après avoir vu son petit frère prendre une raclée de plus.

L'école des enfants avait envoyé des signalements à l'assistante sociale il y a quelques années déjà. Avant elle, un membre de la famille, qui ne vit plus au domicile, avait également alerté l'Assistance Sociale à l'Enfance en 2007, pour mauvais traitements. Depuis 2008, la famille est suivie de très près par des éducateurs qui lui rendent visite une demi-journée par semaine. Pour elle, aucun signe de mauvais traitement n'a été décelé en cinq années de suivi. Simplement un manque d'autorité et un père qui lâche prise, comme cela avait déjà été le cas avec son premier enfant confié à l'Assistance Sociale à l'Enfance depuis janvier 2011. En plusieurs centaines de visites, elle concède que ses services n'ont rien vu. 

Depuis la fin 2012, l'Assistance Sociale à l'Enfance avait bien constaté une forte dégradation, notamment concernant l'hygiène. Mais ni le service ni le juge pour enfants ne prennent de mesure d'urgence. 



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