Plusieurs dizaines de salariés de l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois ont occupé mardi 7 mai 2013 des locaux de la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle à Paris,.
Les salariés de PSA Aulnay se sont rendus à la délégation générale à l'emploi et la formation professionnelle pour réclamer une intervention de l'Etat.
Une délégation, composée notamment de représentants des syndicats CGT et CFDT, était reçue dans la matinée par des responsables de la délégation générale à l'emploi. Rodolphe Feuger, ouvrier et délégué CGT à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a expliqué que les manifestants étaient "venus demander l'intervention de l'Etat" entre la direction et les ouvriers d'Aulnay, en grève depuis plus de trois mois.
Ils réclament que PSA "efface l'ardoise" contre les salariés faisant l'objet de procédures disciplinaires et que les grévistes ne soient la cible d'"aucune discrimination" par la suite. Enfin, selon le délégué, ils souhaitent que l'Etat ne paie pas l'APLD (activité partielle de longue durée) tant que le conflit ne sera pas réglé dans l'usine vouée à la fermeture en 2014.
Le ministère du Travail a obtenu de PSA qu'il remette un texte mardi après-midi, "ce qui reste à voir", a commenté Jean-Pierre Mercier, délégué CGT à l'issue de la rencontre, mais aucune date de négociations n'a encore été fixée. La direction n'a pas pu être jointe dans l'immédiat.
Les ouvriers grévistes indiquent avoir fourni, eux, un texte à la direction dans lequel sont stipulées la levée des mesures disciplinaires et pénales ainsi que
des mesures salariales, dont le maintien de l'acquisition de congés payés pendant la période de grève.
Le 30 avril 2013, le comité d'entreprise de l'usine, qui emploie quelque 3.000 personnes, a entériné le plan de sauvegarde de l'emploi, prenant ainsi acte de sa propre fermeture. Celle-ci est programmée dans le cadre d'un vaste plan de restructuration qui entre mai 2012 et mai 2014 verra la suppression de plus de 11.200 emplois dans le groupe.
Depuis plusieurs semaines, les ouvriers grévistes de l'usine de Seine-Saint-Denis multiplient les action-surprises de ce type.