Bruno Julliard était l'invité de Samedi Politique sur France 3 Paris ce samedi 1er juin 2013. Il a ironisé sur la primaire UMP à Paris mais considère que "ce spectacle désastreux n'est une bonne chose pour personne".
"Ils auraient du passer moins de temps dans les manif contre le mariage gay et un peu plus de temps à préparer cette primaire", ironise Bruno Julliard. Mais l'adjoint socialiste à la culture de Paris, soutien actif d' Anne Hidalgo, n'en rajoute pas dans la moquerie, à propos du scrutin qui se déroule à Paris dans une ambiance Cocoe et crustacés."C'est une débâcle démocratique qui conjugue l'incompétence et le ridicule", commente-t-il. "Mais un spectacle aussi désastreux n'est une bonne chose pour personne dans un contexte où il y a une défiance entre beaucoup de nos concitoyens et les élus", s'empresse-t-il de préciser.
Il n'en oublie pas la politique pour autant. "Aujourd'hui, l'union de la droite à Paris est une chimère", assène-t-il. Et il cible particulièrement l'entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet. "NKM est arrivée seule à Paris. Elle a été prise en mains par les barons de la droite parisienne qui sont parmi les plus conservateurs de la droite française", juge Bruno Julliard qui retrouve ensuite les accents de l'ironie: "finalement, la seule chose qui a été modernisée à droite ce sont les modalités de fraude à l'élection avec internet et twitter".
Avant cette ultime polémique sur la primaire, l'argument à l'UMP était de dire qu'au moins le parti avait organisé une primaire, au contraire d'Anne Hidalgo, seule candidate à un vote militant où il n'y a eu que 30% de participation. "On ne peut pas reprocher à Anne Hidalgo d'avoir su rassembler son camp. Elle n' a pas besoin d'une fausse primaire pour légitimer son camp", rétorque-t-il.
Mardi soir, Anne Hidalgo et Bertrand Delanoë ont mis en scène leur passage de témoin à l'occasion d'un meeting au Bataclan et lors d'une interview croisée au magazine "Nouvel Observateur".
L'occasion de demander à Bruno Julliard, élu à Paris depuis 2008, quelles sont leur différences ? "Bertrand dans son organisation est plus solitaire dans la prise de décision. Il écoute beaucoup mais in fine, c'est lui qui prend les décisions", estime l'adjoint à la culture qui ne serait pas le dernier à se faire chambrer par le maire de Paris.
"Anne Hidalgo a la volonté d'organiser un travail plus collectif autour d'elle. Elle apparaît plus comme un chef de meute que Bertrand Delanoë", juge Bruno Julliard
La candidate socialiste devait présenter son équipe de campagne mardi. Mais le rendez-vous a été annulé à cause des soubresauts à l'UMP qui auraient rendu inaudibles tout autre actualité parisienne.
On cite Bruno Julliard parmi les possibles porte-parole. "C'est trop tôt, mais si je peux servir Anne Hidalgo, je la servirai avec grand plaisir", répond-il dans un grand exercice de langue de bois. Les derniers exercices ou les ultimes répétitions avant d'exercer cette fonction ?
Retrouvez ci-dessous l'intégralité de cette interview :