Charles Beigbeder souhaite être la tête de liste UMP dans le 12 ème arrondissement

Les listes UMP pour les élections municipales seront dévoilées à l'automne. Mais les négociations commencent déjà. Charles Beigbeder souhaite être tête de liste dans le 12 ème arrondissement. Il va devoir convaincre Nathalie Kosciusko-Morizet.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ne pas être le nouveau Arno Klarsfeld, l'étoile filante du XII ème arrondissement.

Tel est le souhait de Charles Beigbeder qui après une première incursion dans la circonscription aux dernières législatives veut poursuivre son implantation dans l'arrondissement aux prochaines municipales. Si possible comme tête de liste. "Ma campagne législative a été une campagne municipale, c'est que m'a dit la candidate socialiste Sandrine Mazetier", affirme-t-il.

Il va donc aller plaider sa cause auprès de Nathalie Kosciusko-Morizet en sachant qu'il va devoir faire profil bas. La candidate aura peut-être en travers de la gorge quelques tweets spontanés postés pendant la campagne de la primaire UMP. L'entrepreneur dans l'agro-alimentaire et l'énergie soutenait Jean-François Legaret.


Il avancera trois arguments. Sa personnalité tout d'abord, qui combine notoriété et renouvellement. Le rapport de force politique ensuite. Charles Beigbeder est l'un des deux délégués du club de Jean-François Copé, Génération France sur Paris. On sait que les rapports entre NKM et le président de l'UMP ne sont pas des plus cordiaux mais elle devra tenir compte des équilibres dans la constitution des listes tout en essayant de garder les mains libres.

Mais c'est le dernier argument qui est le plus solide à ses yeux: celui de la continuité. "Il faut stabiliser l'équipe",
explique-t-il évoquant son binôme des législatives, Valérie Montandon. Une nécessité dans cet arrondissement "polytraumatisé du parachutage", comme on dit à l'UMP qui a vu depuis 2007 se succéder Arno Klarsfeld, Jean-Marie Cavada, Christine Lagarde ou Chantal Jouanno. Autant de noms prestigieux qui n'ont même pas fait trois petits tours avant de s'en aller.

Un autre nom essaye depuis deux ans de s'implanter dans le 12 ème. Un nom auréolé d'une notoriété récente: Franck Margain. Fort de ses 10% à la primaire UMP, le vice-président du parti chrétien démocrate réclamait dès le lendemain des résultats un rôle à jouer. "Un rôle naturel et non négociable", précise-t-il une semaine plus tard. "Il ne faut pas surestimer la présence de Franck Margain dans le 12 ème, il n'a fait que 3,8 % au mois de juin", estime Charles Beigbeder qui ne se prive pas de rappeller que son concurrent a été élu conseiller régional sur le liste des Yvelines.

Le 12 ème envoie assez de conseillers de Paris pour faire de la place à tout le monde. Le problème est que Franck Margain et Charles Beigbeder sont sur un même créneau. Une droite conservatrice sur les questions sociétales. Et si le banquier Margain ne se reconnaît sans doute pas totalement dans le libéralisme du chef d'entreprise Beigbeder, ces CV peuvent être un handicap. Car, le 12 ème est un arrondissement à reconquérir à la gauche. Il faut donc aussi des profils plus centre-droit sur la liste pour mordre sur l'électorat bobo.

Et c'est finalement, NKM qui correspond le mieux à ce profil. Le 12 ème remplit le critère d'arrondissement à enjeu qu'elle a défini pour son choix d'implantation parisienne. Elle donnera sa réponse d'ici le 14 juillet. Elle hésite entre le 9, le 5, le 14 et le 12. Cette dernière option n'est pas la plus probable, mais si elle le choisissait, Charles Beigbeder accepterait (peut-il faire autrement ?) de faire un ticket avec elle.

Alexandre Bouchy, militant UMP de l'arrondissement, revendique aussi la tête de liste au nom d'un enracinement local de "25 ans".

Quant à l'UDI, en cas d'alliance au premier tour avec l'UMP, elle tentera de réclamer quelques têtes de listes dans les arrondissements. Le 12 ème est une de ses priorités avec comme candidat Benoit Pernin, fils d'un ancien maire de l'arrondissement.

Cela fait donc beaucoup de monde. "Quoiqu'il arrive, même si elle ne se présente pas dans le 12 ème, NKM va devoir faire le ménage dans l'arrondissement", commente un membre de l'UMP Paris.

Mais pour l'instant, elle n'est que la candidate de l'UMP, pas la patronne de la fédération de Paris. C'est aussi cette question de préséance qui se jouera ces prochaines semaines dans les négocaitions autour de la constitution des listes à Paris.



Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information