Un homme de 24 ans s'est noyé dimanche dans la soirée. L'accident a eu lien dans le canal de l'Ourcq entre Pantin (Seine-Saint-Denis) et Paris. C'est la cinquième noyade en quelques semaines. Pourtant tous les cours d'eau de la région sont interdits à la baignade.
D'après les premiers éléments des pompiers, c'est un jeu qui aurait tourné au drame. Vers 20h50 un jeune homme aurait sauté dans l'eau pour s'amuser avec des amis alors qu'il se trouvait au bord du canal de l'Ourcq. Mais aussitôt tombé dans le canal, il aurait alors coulé à pic. Vers 21H15, plusieurs
plongeurs des sapeurs-pompiers parisiens ont réussi à le sortir de l'eau. Toutefois, malgré les premiers soins, les secours ne sont pas parvenus à le réanimer.
Ce n'est pas le premier accident de ce type. Depuis quelques semaines les noyades se multiplient dans les fleuves et plans d'eau où la baignade est dangereuse et interdite .
Le 11 juillet dernier c'est un adolescent de 17 ans qui s'est noyé alors qu'il voulait traverser le fleuve à la nage à hauteur de Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne). L'accident a eu lieu vers 22 heures, un groupe de quatre jeunes de 16 à 17 ans voulait traverser un bras de Seine pour rejoindre un petit îlot.
Selon la police "L'un a disparu assez rapidement et a été repêché par les sapeurs-pompiers deux heures après".
Pour leur porter secours deux équipes aquatiques avec plongeur ont été mobilisées, ainsi qu'un hélicoptère de la sécurité civile.
Fin juin, quatre enfants, deux garçons de 3 et 5 ans et deux autres de 8 ans, sont morts après être tombés dans un étang de Saint-Ouen-l'Aumône, dans le Val-d'Oise, proche de l'hôtel où ils logeaient. Seule, une fillette âgée de 5 ans a survécu.
Début juin, un homme de 40 ans s'est noyé au niveau d'une plage de Meaux (Seine-et-Marne) en tentant de rattraper un ballon qui était tombé dans la Marne.
Se baigner dans des endroits où cette activité est interdite peut présenter des risques liés à la qualité de l’eau :
• le risque microbiologique lié à la présence de germes pathogènes dans l’eau.
• le risque chimique lié à la présence dans l’eau de produits de différente nature, dont les sources peuvent être multiples : déversements délictueux, activités agricoles et ruissellement, rejets industriels et domestiques.
La baignade dans la Seine toujours interdite
La baignade est interdite depuis 1923. Aujourd’hui, la pollution et le trafic fluvial ont rendu le fleuve trop dangereux pour les baigneurs.
Selon la délégation territoriale de Paris de l’agence régionale de santé (A.R.S.) la qualité de l’eau de la Seine, malgré une nette amélioration depuis une vingtaine d’années, est insuffisante. Le risque sanitaire a été estimé encore trop élevé.
>> Voir le reportage de William Van Qui, Pierre Pachoud et Jean-Michel Levasseur