Icône de l'industrie française des années 1960, le Solex, parti en Chine depuis, tente un retour partiel de sa fabrication en France.
Solex est de retour! De retour sur le sol de la mère patrie qui l'a vu naître en 1946! L'évènement valait bien le déplacement d'un ministre. Cet après-midi, jeudi 5 septembre 2013 (date historique?), Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif est venu au Bourget (Seine-Saint-Denis), au siège d'Easybike, jeune entreprise française qui a racheté Solex avec le projet de rapatrier sa fabrication en France.
Avec l'aide de la Banque Publique d'Investissement, la BPI, Easybike a donc racheté un atelier à Saint-Lô, dans la Manche, où huit salariés produiront 3000 vélos électriques par an. Car, depuis votre dernier Solex et la délocalisation de l'entreprise en Chine, si cela vous avait échappé sachez-le: le Solex est désormais électrique! Question d'époque!
L'objectif donc est de fabriquer à partir de janvier 2014, 3000 VAE Solex. Traduisez Vélo à Assistance Electrique. 3000 ça n'est pas beaucoup, seulement 30% de la production de la marque. Pour l'instant, l'essentiel de la production de ces VAE restera donc en Chine. Tout comme restera en Chine la fabrication des cyclomoteurs Solex (eux aussi devenus électriques). Mais le patron d'Easybike affirme avoir des objectifs plus ambitieux et espère bien, d'ici dix-huit mois, sortir une nouvelle gamme avec de nouveaux modèles et produits. Il espère même employer alors une trentaine de personnes.
Selon Grégory Trébaol, le Président d'Easybike, fabriquer un vélo électrique en France ne coûte pas beaucoup plus cher qu'en Chine. Une différence de 15 à 20% qui n'est pas insurmontable selon M. Trébaol. Et cela a même des avantages comme le fait de pouvoir utiliser des moteurs que les fabricants n'exportent pas en Chine, où de pouvoir améliorer la qualité des composants.
Alors bien sûr, cette "petite" relocalisation ne pèse pas très lourd à l'échelle de l'industrie française, mais symboliquement, dans un paysage assez sinistré, c'est un encouragement qu'Arnaud Montebourg n'a pas manqué d'aller applaudir.