Vendredi soir, le bureau fédéral du PS Paris tiendra une nouvelle réunion après celle du début de semaine. Au menu, les têtes de listes pour les municipales. Le cas Vaillant sera-t-il réglé ? Quels sont les autres arrondissements où il y a des discussions ?
Daniel Vaillant se rendra ce soir au bureau de la fédération PS de Paris. Pour plaider sa cause ou pour acter son renoncement ? A l'heure d'écriture de ces lignes dans ce milieu d'après-midi gris, impossible de répondre.
L'entourage du maire du XVIII ème dément l'article de l'Express.fr de ce matin qui titrait "Vaillant lâche son fauteuil de maire" . Pour ses proches, il est toujours sur la même ligne : renoncer à son mandat parlementaire pour conserver celui de maire. Cette solution entraînerait une législative partielle qu'Anne Hidalgo juge inopportune si près des municipales. La situation semble donc bloquée et avec elle celle d'autres arrondissements. "Le cas Vaillant bloque tout. Tout le monde observe ce qui va se passer. S'il obtient gain de cause, cela va donner des idées à d'autres", témoigne une élue parisienne.
C'est le cas dans le XVII ème. Annick Lepetit peut-elle tête de liste ? Elle est députée d'une partie de l'arrondissement mais n'est pas maire puisque celui-çi est déténu par l'UMP. Mais ce vendredi soir, le bureau fédéral pourrait soumettre au vote une motion interdisant aux parlementaires de prendre une tête de liste. Une arme atomique contre Vaillant, controversée au sein des élus parisiens mais qui impacterait le sort d'Annick Lepetit. Patrick Klugman, le célèbre avocat et Isabelle Gachet sont égalment des têtes de liste possible.
C'est le cas dans le XII ème. La maire PS sortante, Michèle Blumenthal, n'est pas parlementaire mais a un profil semblable à Daniel Vaillant. Agée de 70 ans, elle est élue depuis 2001. En contradiction avec la volonté de renouvellement affichée par Anne Hidalgo. Le PS tente de gérer sa sortie en douceur. "Chez nous, on fait les choses dans la discrètion", explique une militante du 12 ème, mais un contre-exemple Vaillant renforcerait sa volonté de se maintenir.
Dans le XIV ème c'est l'autorité d'Anne Hidalgo qui est en cause. Elle a obtenu le retrait de Pascal Cherki mais en échange soutient la protégée du maire du XIV ème, Carine Petit. Face à elle Olivia Polski hésite à se présenter. Là encore une jurisprudence Vaillant ferait pencher la balance.
Anne HIdalgo jugée "brutale" par certains dans sa gestion de la désignation des têtes de listes. "N'importe quoi", répond une élue parisienne. "Anne a fixé ses règles (renouvellement, parité, non-cumul), il y a un an. Tout le monde était prévenu. Certains ont géré leur succession. D'autres ont joué le pourrissement et posent aujourd'hui en victime", juge-t- elle.
Le cas du Vème lui est réglé. Anne Hidalgo fera demain samedi une première visite dans l'arrondissement en compagnie de Marie-Christine Lemardeley, présidente de la Sorbonne Paris III, membre de la société civile et dont l'investiture à ce titre dans le V ème ne sera pas soumis au vote des militants.